Les jeudis de la lecture : Quelques idées pour réconcilier les intérêts et les moyens.

En ces temps de querelles incessantes sur les méthodes d’apprentissage de la lecture, il est temps de tenter de réconcilier les intérêts, les envies et les moyens autour de projets communs. Il est évident que les activités de lecture sont fortement concurrencées et que les plus jeunes en pâtissent le plus ce qui n’est pas sans conséquence sur les capacités de lecture et écriture ainsi que sur l’acquisition d’une culture générale.
Pourquoi ne pas proposer une manifestation non plus annuelle comme « lire en fête » mais hebdomadaire. Il est clair que les évènements anniversaires sont à mon avis insuffisants pour impulser une dynamique sérieuse.
L’idée est donc de dédier un jour en particulier dans la semaine où les initiatives pour la lecture seraient accrues. Je propose le jeudi. Nous pouvons encore débattre là-dessus. L’idée du jeudi est sortie de mon esprit sans grande réflexion philosophique ou scientifique.

Le but est d’inciter à la lecture quelles que soient ses formes, du blog au roman en passant par la presse. Il est clair qu’il ne s’agit pas de privilégier le roman par rapport à toutes autres formes de lecture. Il est évident que la lecture s’accompagne de son pendant écriture et que je reste persuadé que le fait d’inciter à produire des textes et autres contenus même à diffusion limitée accroît l’intérêt pour les écrits des autres.

 

Que se passerait-il ?

 

Des manifestations seraient organisées ce jour-là dans les lieux adéquats. Nous pouvons envisager dès lors des fermetures de bibliothèque plus tardive avec des animations du style café-littéraire, débats, lecture à haute voix, etc.

Il en serait de même pour les librairies qui pourraient obtenir un droit d’ouverture prolongé le soir.

Les possibilités d’animation étant nombreuses, je ne vais pas les lister ici. Mais je pense que  ces journées  pourraient participer à l’enrichissement de bases de données collectives sur les livres et autres ouvrages. (cf. mon appel : construisons les bibliothèques numériques)

 

Pour que ces projets puissent avoir des effets, il faut envisager d’autres mesures que je livre ici un peu en vrac:

         Les publicités pour les livres seraient autorisées à la télévision ce jour-là.

         Les chaines de télévision devraient consacrer au moins cinq minutes de leurs programmes à la littérature ou ayant un lien avec la lecture.

         Les émissions de télévision à heure de grande écoute ayant un caractère non culturel  seraient contraintes de reverser 5% de leurs recettes publicitaires à un fond pour la lecture.

         Ce fonds permettrait d’augmenter les budgets des bibliothèques et pourrait être utilisées pour des remises de prix au sein de l’Education Nationale. Cela permettrait d’alimenter un fonds compensatoire pour les auteurs qui voient leurs ouvrages lus et empruntés en bibliothèque.

         La fiscalité sur le droit d’auteur devrait être revue pour être plus avantageuse. Nous pouvons imaginer des systèmes d’autant plus intéressant si l’auteur décide de laisser une partie de ces droits dans le domaine public.

         Les projets de bibliothèques numériques ont besoin de fonds. Pourquoi ne pas envisager une taxe BNE sur les loteries notamment européennes ?

         Des projets de recherches interdisciplinaires sur les méthodes d’apprentissage de la lecture seraient développés.  J’entends ici apprentissage depuis le plus jeune âge jusqu’à l’âge adulte. Pour sortir des débats entre méthodes syllabiques, globales ou semi-globales, il serait intéressant d’étudier l’apprentissage des méthodes de lecture rapide et les techniques des schémas heuristiques fort intéressantes en ces temps de surabondance de l’information.

 

 

Il est encore possible d’imaginer plein d’autres solutions. Alors faites-part de vos idées sur le forum consacré à la question. Le but est de proposer une synthèse collective qui pourrait être envoyée notamment à nos gouvernants souvent en panne d’idées.