Twitter et la petite bourgeoisie intellectuelle avide.

Je réagis au billet de JM Salaun à propos d’une étude sur twitter où il évoque « une petite bourgeoisie intellectuelle avide de prendre la parole face aux médias traditionnels auxquels ils n’ont pas ou difficilement accès.  » Olivier Ertzscheid a également réagi sur ce point en commentaire.
Je reproduis donc le commentaire que j’ai laissé sur son blog.
Je ne suis pas totalement en désaccord avec l’idée qui est derrière la petite bourgeoisie avide.
Je reste persuadé que Twitter correspond à une forme d’élitisme en attente, c’est à dire qu’elle n’a que rarement le pouvoir mais elle exprime des vues et des analyses sur la gestion politique mais également sur un grand nombre de questions managériales, éducatives, économiques et familiales.
C’est le sentiment que je ressens pour la France particulièrement notamment en ce qui concerne les actifs du réseau.
Il reste à savoir si twitter est une voie de garage canalisant et mettant en évidences ces énergies ou bien s’il constitue vraiment un lieu d’opposition et de proposition.
Pour le savoir, une étude mathématique ne peut suffire et elle doit être compensée par une étude sociologique justement sur l’études des 10% actifs.
J’ai quand même le sentiment, en me sentant actif sur twitter, qu’il s’agit de plus en plus d’un milieu associé (Au sens Stiegler via Simondon) et que les propos phatiques parfois échangés en plus des échanges d’informations et des débats constituent la garantie du succès du dispositif. Ce que je prenais au début pour de la communication Klean-ex est en fait ce qui permet l’osmose.
Evidemment, la question qui mérite alors d’être posée : est-ce que twitter ressemble à un bocal plutôt qu’à une agora comme une liste telle biblio-fr ?