Fin de l’enquête sur la Culture de l’information

Je vais clôturer le sondage sur la culture de l’information d’ici la fin de la semaine.
Il semble que les enseignants-documentalistes aient été les plus intéressés par le sujet. Pourtant les autres et notamment tous les professionnels de l’information sont invités à répondre :
http://megatopie.info/limesurvey/index.php?sid=78749&newtest=Y
Je donnerai quelques éléments de réponse du sondage mais pas tout pour garder un peu de suspens.
Au vu des premiers résultats, il semble que plus de 10 % de ceux qui ont répondu souhaitent s’exprimer sur le sujet.
Par conséquent, j’ouvre un sujet de libre expression sur le sujet sur ce blog.

De l’innovation à la poursuite didactique

Un week end chargé s’annonce pour moi en perspective avec en premier lieu ma participation demain pour le forum des enseignants innovants avec la sélection du projet historiae. Une manière de démontrer que les professeurs-documentalistes demeurent des enseignants et que leur dimension technique ne présente pas un désavantage ou un fardeau mais au contraire la démonstration qu’il ne peut y avoir de transmission sans objet ou support technique. Une autre manière de démontrer que la culture informationnelle comprend sans aucun doute la culture technique développée par Gilbert Simondon.
Bref une stratégie qui n’a rien à voir avec une politique documentaire ou la mise en place d’objets administratifs tel le B2I aux compétences peu claires, impossible à mesurer voire démesurées. Or la démesure y compris dans son versant hybris est l’opposé de la culture de l’information. Mes élèves de troisième sont un peu en panique en ce moment et je fais beaucoup de validations à la volée, incluant de temps en temps des mini-cours visant à compenser une absence de réelle formation. A l’heure où j’écris une cinquantaine de demande de validations d’Items m’attendent. Je me suis juré que c’est la dernière fois que je participe à cette masquarade à laquelle je me prête pour ne pas pénaliser les élèves.
A la suite du forum, je me rendrai donc au congrès Fadben où il s’agira de parler de culture de l’information, de didactique et de montrer que les professeurs-documentalistes sont concernés et le sont sans doute de plus en plus. Mon propos portera sur une réflexion par rapport aux nouveaux outils et aux nouvelles générations qui ne sont pas vraiment des digital natives. La poursuite didactique s’annonce afin que demeure un esprit documentaire, a ghost in the shell, une culture de l’information.
Je joints ci-dessous les supports pour ces deux interventions :

Peut-on trouver mieux que WordPress ?

Je suis utilisateur de wordpress depuis plusieurs mois. J’ai même passé l’essentiel de mes projets sous cette plateforme du guide des égarés en passant par cactus acide et le projet historiae.
J’ai testé d’autres plateformes comme spip, joomla et dotclear et si elles ont toutes les avantages et leurs particularités…je dois avouer que WordPress les surpasse de beaucoup selon moi  à la fois par sa simplicité d’usage mais aussi ses possiblités d’adaptation et de transformation à tous types de projets depuis le blog individuel au projet collaboratif. Bref ce n’est pas le projet pédagogique ou collaboratif qui doit s’adapter mais l’inverse, et wordpress répond parfaitement à mes exigences.
Je n’ai pas l’habitude d’être pro-technologie mais je me demande si désormais une technologie de publication sur Internet n’est pas en train d’atteindre un niveau de supériorité qui mériterait d’être étudié. WordPress et sa solution wordpress.com pour les non initiés ou ceux qui ne veulent pas trop mettre les mains dans le « cambouis » a encore de beaux jours, d’autant que wordpress permet de se greffer facilement à d’autres applications sans être pour autant dans une logique de langage isolé tels les squelettes spip dont il faut bien dire qu’ils sont lourds, pénibles et plus tellement dans le coup avec ces sytèmes de boucles auxquels je n’ai jamais eu envie de m’y mettre. WordPress me semble avoir atteint un niveau de quasi métastabilité et je suis assez séduit par la version 2.5 que je trouve plus agréable et plus intuitive malgré des critiques contraires.
La force de WordPress c’est de pouvoir mêler des fonctions avancées permettant de réaliser des sites avec des templates de style magasine comme celui que j’ai mis en place sur cactus acide et de pouvoir travailler à plusieurs sans que les rédacteurs ne soient contraints de devoir passer un temps plus ou moins d’adaptation à la plateforme.
Je songe que dans beaucoup de cas de figures, la plateforme permet de gérer un site professionnel voire institutionnel de manière aisée en gardant une esthétique et une ergonomie professionnelle. Au niveau collectif, wordpress dipose aussi d’une solution qui permet d’héberger une centaine de blogs différents ce qui peut être intéressant pour des institutions scolaires. Reste à savoir si wordpress tentera de lancer une solution plus performante qu’elgg. Il semble que la société automattic ait même les moyens de le transformer même en réseau social.
J’apprécie désormais tellement wordpress que je viens de créer le blog du GR-CDI (voir message précédent) avec ce support.

Le Gr-CDI : La culture et la didactique de l’information.

La culture de l’information et la didactique de l’information sont des sujets passionnants et il existe des ponts bien sûr entre les deux.
Le Gr-Cdi regroupe quelques personnes qui travaillent autour de ces questions et qui tentent à la fois d’éclairer les concepts mais aussi de forger les bases d’une didactique de l’information efficace.
Le groupe est né d’une volonté conjointe de se retrouver autour de ces questions et de rassembler les efforts afin qu’ils puissent aboutir à des projets communs et des avancées intéressantes sur ces domaines.
Souhaité depuis longue date par Alexandre Serres et impulsé également par la volonté de Jacques Kernéis, le groupe rassemble principalement des personnes engagés dans des travaux de recherche.
Un séminaire a eu lieu en septembre 2007. Vous pourrez retrouver les textes des interventions sur le site du GR-CDI qui est hébergé sur le site de l’Urfist de Bretagne-Pays de Loire.
Vous pouvez visualiser le support de ma présentation, n’ayant rédigé aucun texte pour l’occasion, thèse oblige. Mon intervention tournait autour des cultures de l’information et des différentes conceptions de l’information literacy.
La présentation sur slideshare

Les profs-docs sont remontés

Une sélection de réactions des « non-concernés » :
Vous pouvez retrouver sur le site de Pascal Duplessis, sa réaction mais aussi celles d’Isabelle Fructus et d’agnès Montaigne et sans doute d’autres à venir.
– La mienne sur le guide des égarés et les commentaires.
– celles de Marie Pontoizeau (intéressant pour ceux qui passent le concours) et ses commentaires sur les réactions citées plus haut.
– Celle de Noël Uguen.
Le billet commun sur savoirscdi
Et sans doute d’autres encore notamment sur les listes de diffusion.

Christophe Bourseiller alias Francis Ceze dans PROFS de Patrick Schulmann. (1985)

Le syndrome Samsa : les « non concernés » et le risque pédagogique.

Je prolonge ici la réflexion de Pascal Duplessis qui tire la sonnette d’alarme suite à la parution du propos d’ouverture à la réunion des interlocuteurs académiques de documentation de M. Durpaire, IGEN et président du jury du CAPES interne apportant quelques précisions sur l’interprétation pour le cas des professeurs-documentalistes du Cahier des charges de la formation des maîtres en IUFM. Désormais les professeurs-documentalistes seraient « non concernés » par tout un tas d’activités d’enseignement et devraient perdre de plus en plus leur aspect de professeur pour se contenter du seul aspect professionnel de documentaliste.

Une fois de plus, voilà qui rejoint les craintes que j’avais déjà formulées lors de la journée des professeurs-documentalistes de l’Académie de Paris en parlant du « syndrome Samsa ». A force de vouloir nous transformer en simple documentaliste, c’est tout simplement notre disparition qui est programmée. Notre dimension pédagogique effacée, il serait alors simple de nous balayer tels de gros cancrelats asséchés à l’instar du héros de Kakfa. Pour ma part, je n’ai guère envie de subir le sort de Grégoire Samsa. Car ce n’est pas seulement une profession qui serait menacée mais bel et bien l’éducation à l’information et la culture de l’information.

La complexité et la confusion.

Prôner la mise en place d’un système d’information peut sembler séduisant mais outre que ce n’est pas suffisant, cela repose souvent sur des confusions, des imprécisions et des mélanges. Un professeur-documentaliste n’est pas un bibliothécaire et encore moins un documentaliste travaillant dans une entreprise. Chaque profession a ses spécificités et ses richesses. Il ne s’agit pas de confondre association, partenariats, éléments culturels communs et…fusion. J’ai travaillé en bibliothèque municipale et universitaire et ce n’est pas le même métier. Evidemment que nous avons des terrains communs, des techniques communes ainsi que des réseaux qui s’entrecoupent. Il m’arrive ainsi fréquemment de former des personnels de bibliothèque. Notre association s’explique par les mutations actuelles autour du document et de l’univers informationnel. Il est logique que nous travaillions parfois de pair. Mais pour autant, association ne signifie pas fusion même si certains aimeraient sans doute y voir une source d’économie. Par conséquent, l’idée de vouloir calquer la politique documentaire à un établissement me semble relever d’une erreur d’analyse. Outre que la politique documentaire n’est pas toujours clairement définie dans certaines bibliothèques, elle n’a pas lieu d’être en établissement en tout cas de manière autonome. Tout d’abord il conviendrait de parler plutôt de stratégie documentaire, moins lourd sur le plan sémantique car la politique documentaire suppose non pas l’établissement mais un territoire beaucoup plus large. On peut dire qu’un établissement s’inscrit dans une politique documentaire si on travaille dans un autre échelon notamment régional car il s’agit dès lors bien plus d’intelligence territoriale. Or, l’enjeu actuel ce n’est pas pour les élèves l’intelligence territoriale, mais bel et bien l’intelligence informationnelle et personnelle.
Les techniques documentaires évoluent et il est évident que les professeurs-documentalistes doivent être davantage formés à ces évolutions à la fois en accédant un niveau de connaissances techniques de ces outils mais en ayant une pratique avancée- qui leur permette d’ailleurs un gain de temps dans la gestion documentaire- et qui surtout leur permettent une meilleure compréhension de l’environnement informationnel. Et c’est là que se trouvent leurs spécificités : la capacité à expliquer, à faire émerger des notions et des compétences qui pourront être transmises aux élèves. Il ne s’agit donc pas de former seulement les élèves à de la recherche procédurale sur une base de données mais bel et bien d’aller plus loin. Notre rapport aux sources ne concerne donc pas seulement leur accès mais bel et bien leur compréhension.

Quid de la culture de l’information ? A quoi bon écouter les discours politiques de la société de l’information, si ce n’est pour sans cesse renvoyer la culture de l’information aux oubliettes en privilégiant l’aspect technique et ce de manière superficielle. Or actuellement il se développe une tératogenèse documentaire, autant passionnante que complexe et qui de mieux placés pour former les futures générations que des hybrides comme les professeurs-documentalistes ? Une nouvelle fois, il s’agit d’envisager l’avenir et de cesser de se tourner vers des mythes éducatifs. Les professeurs-documentalistes ne sont pas contre une évolution du système scolaire, au contraire ils cherchent à imaginer d’autres formes de transmissions qui ne soient pas seulement magistrales. C’est peut-être parce qu’au sein de la profession se trouvent des vecteurs de changements que l’on cherche à les museler. Je travaille ainsi actuellement sur un dispositif de cours en ligne, pouvant constituer autant un prolongement de cours en présentiel que de support durant les séances : le projet Lilit & Circé que j’utilise déjà avec mes sixièmes et que je devrais rendre public bientôt. Reste à savoir si genre de dispositifs constitue un risque pédagogique…

Finalement, je ne regrette pas ma sélection au Forum des enseignants innovants pour le projet historiae, même si certains peuvent déplorer la présence de Microsoft comme sponsor et dans la conception du site de l’évènement. Cela aura moins le mérite de démontrer que les professeurs-documentalistes sont des enseignants et que de surcroit ils peuvent être innovants.

Le débat est en cours et sera sans doute actif lors du congrès des « non concernés »

mise à jour du 16 mars : J’ai fait une erreur, le héros de Kakfa est Samsa et non Samska. Merci à Ghislain et Pascal de me l’avoir signalé. L’erreur est rectifiée.

Programming literacy : la littératie de programmation, le nouveau dada de Prensky ?

Marc Prensky, bien connu pour la création du terme de digital natives n’est pas en reste désormais pour affirmer que la littératie de programmation fait partie des littératies du 21 ème siècle. Il démontre que la programmation devient de plus en plus facile et que les renseignements plus aisés à trouver.
A priori, je le rejoints sur ce diagnostic. Il est évident qu’un minimum de connaissances dans les codes informatiques sera d’une forte utilité. Mais là où je suis en désaccord c’est qu’une nouvelle fois, il donne l’impression que tous les ados savent programmer. Si certains savent à peu près se débrouiller avec quelques usages des magnétoscopes, de leur téléphone portable, c’est totalement faux d’affirmer que les ados connaissent les langages informatiques. D’autres enseignants pourront le confirmer; ils sont en général médiocres voire extrêmement mauvais en programmation parce que justement ils en ignorent l’existence. Evidemment, il y a des exceptions et certains élèves doués ont pu apprendre à coder de manière autonome. Mais encore une fois, ce n’est pas une nouveauté puisque de jeunes talents d’autres générations ont crée par le passé plus d’un programme informatique de manière autonome. Nous songeons notamment à Linus Thorvald mais il en existe pleins d’autres encore. Pourquoi vouloir faire croire qu’il existe une nouvelle génération particulièrement douée technologiquement…si ce n’est pour vendre davantage de produits informatiques et d’objets connectés.
La programmation informatique mériterait au contraire d’être enseignée, c’est d’ailleurs ce que souhaite vivement l‘EPI qui craint qu’au final le B2I ne forme qu’un rempart pour la culture informatique. D’ailleurs je ne suis pas loin de penser de même en constatant que le B2I peut constituer également un rempart pour l’émergence de la culture de l’information. Il est évident qu’il constitue aussi un rempart contre la culture technique, les programmes de technologie étant de plus en plus influencés par le B2I au détriment d’autres intérêts. Prensky pense quant à lui qu’il sera difficile d’enseigner la programmation à l’Ecole. Il est vrai qu’il ignore sans doute qu’en France dans les années 80 ont été formés au basic et au logo des milliers d’écoliers et ..de profs. Je ne cesse de penser que c’est en fait parmi eux que se trouvent les « vrais digital natives ». L’histoire de l’informatique tout comme celle de l’hypertexte ne commence pas avec l’Internet.
source : programming the new literacy ?

Lancement de cactus acide

Certains initiés sont déjà au courant, je viens de lancer le projet « cactus acide » : Critique des Actus/ Analyse Culture de l’Information Didactique et Education aux médias
http://www.culturedel.info/cactusacide/
Le projet se veut collaboratif et je cherche des collaborateurs pour constituer un comité de rédaction autour de l’éducation à l’information et aux médias, donc si vous avez des réflexions, des pistes pédagogiques, des informations à transmettre, n’hésitez pas. Vous pouvez aussi devenir rédacteur à part entière avec un code.
Je vais pour ma part certainement m’en servir avec mes élèves pour alimenter la rubrique : le petit cactus : le journal des élèves.
Si ces thématiques vous intéressent et que vous pouvez apporter votre pierre à l’édifice, vous êtes les bienvenus. Les étudiants et les personnes préparant notamment le capes de documentation peuvent rejoindre le team des « cactacés ».

En espérant que vous vous y piquerez volontiers.
cacacide

Should Teens manage their reputation ?

I’ve just finished to read this post of the blog digital natives.
This student think the reputation management should begin early and I share the same point of view. She gives 2 advices :
1)Avoid using your full name on the Internet at all costs, at least until you’re in college.
It sounds logical except if someone else use the name of a teen in a bad way.
2) Once you’re ready, become the source.
This advice is not only for teen but for all. You can find other advices and solutions to put a self management reputation on this post.
Now the culture of information and the information literacy must include personal branding or personal intelligence. Information retrieval is not enough. Sam Jackson add on his blog an interesting coment :
« I see evidence for a LOT of kids and teens needing more education when it comes to dealing with reputation online–even if it’s just with Facebook. That’s because things can sometimes appear very blurry about what is private or what is not. «