Election CA Adbs : tribune offerte à Isabelle Guyot

C’est avec plaisir que j’ouvre les colonnes du blog, à Isabelle Guyot, une de mes anciennes étudiantes qui a fait bien du chemin depuis et qui va continuer à en faire.
Je donne donc un coup de pouce à sa candidature à quelques jours de la fin des votes. Je lui laisse donc la parole :


Il est dans l’air du temps de présenter sa candidature.
Chaque jour en voit une nouvelle.
Aujourd’hui donc, l’annonce de la mienne.
L’issue n’est pas de taille mais elle me tient particulièrement à coeur : un siège au conseil d’administration de l’ADBS.
C’est la dernière ligne droite pour le vote. Il vous reste jusqu’à lundi pour effectuer ou modifier vos choix.
Je profite de la tribune que me propose Olivier, également candidat, pour vous présenter mes motivations et mes souhaits.
Je le rejoins sur l’envie de lier davantage la formation (notamment initiale) en info-doc avec l’insertion dans le monde du travail. J’aimerais, grâce à une veille permanente, contribuer au développement d’un laboratoire des métiers de l’Information Documentation.
Par ailleurs mes activités de terrain en Alsace m’ont donné une bonne idée des défis qui concernent la valorisation de l’association dans les régions. Je souhaite mutualiser cette expérience avec les autres délégations.
C’est enfin ma connaissance des démarches d’innovation qui me permettra de proposer des solutions originales pour accompagner son projet d’évolution.
Comme quelques images valent parfois mieux qu’un long discours, je vous propose aussi et surtout une profession de foi imagée.
 

Appel à communication. 9ème congrès Fadben 2012 : Objets documentaires numériques : nouvel enseignement ?

Je relaie un appel à contributions pour le prochain congrès de la Fadben en 2012. La date limite a été fixée au 18 septembre.
La thématique autour des objets numériques comme objets d’enseignement constitue un prolongement intéressant aux derniers numéros du Mediadoc.

9e CONGRÈS des Enseignants Documentalistes

Objets documentaires numériques : nouvel enseignement ?

Paris Ile de France

22, 23 et 24 Mars 2012

 
 
Appel à contributions
 
Proposition à envoyer avant le 18 septembre 2011
 
Problématique :
 
Le début du XXIe siècle consacre le règne du numérique dans la production et la circulation de l’information. Un mouvement de convergence médiatique s’amorce ainsi avec l’intégration des supports traditionnels de communication et d’information sur un même média. Avec le web 2 et ses outils laissant une large part à l’interactivité, avec la démultiplication des réseaux sociaux, de nouvelles modalités de communication apparaissent. Plus participatives, ces modalités rendent l’utilisateur acteur de la production et de la circulation de l’information réinterrogeant par là ses façons de penser, d’agir et d’être. L’interaction avec les contenus, la personnalisation des informations et leur inscription sur les réseaux, les possibilités ouvertes par les traitements numériques, obligent à reconsidérer le concept d’information aussi bien dans sa nature que dans sa granularité. L’individu lui-même, de par sa présence sur les réseaux, se voit documentarisé et devient une entité informationnelle. Le concept de document est, quant à lui, bouleversé dans son essence même. Les nouveaux outils du web 2, nés de start-up animées par la recherche de modèles économiques viables, dessinent un paysage toujours mouvant, se recomposant à l’infini et donnant à croire qu’il n’y ait point de repères stables pour les penser, ni de continuité possible au-delà des incessantes ruptures qui les caractérisent. Une redocumentarisation du monde s’opère ainsi produisant de nouveaux objets documentaires et rendant nécessaire la recherche de repères pour l’usager, qu’il soit élève ou étudiant, consommateur, professionnel ou citoyen du monde. La « culture de l’information » est ainsi faite d’un ensemble de pratiques, de représentations, d’histoire des médias et des techniques, et de connaissances variées. L’entrée dans cette culture nécessite une éducation utilisant et étudiant à la fois les objets qui sont la source de son fondement et de son questionnement. Dans ce domaine comme dans tout autre, l’école tient un rôle essentiel et la médiation pédagogique à mettre en œuvre est sans doute à reconsidérer. Bien au-delà de l’intégration des outils numériques dans les pratiques d’enseignement, l’émergence de nouveaux objets documentaires produit de nouveaux objets d’enseignement et inscrit les apprentissages informationnels dans une perspective de convergence des littératies médiatique, numérique et informationnelle. Mais peut-on proposer des repères stables et structurants dans le flux continuel des innovations technologiques, accorder le temps long de l’étude à celui, trépidant, de la modernité numérique ? Comment les professeurs documentalistes peuvent-ils contribuer à relever ce défi ?
De nombreuses questions, situées au carrefour des sciences de l’information et des sciences de l’éducation, seront débattues au cours de ces trois journées. En relation avec la mission pédagogique qui fonde le métier de professeur documentaliste, cette problématique sera abordée selon les trois axes suivants :
1- Nouveaux objets documentaires, nouveaux objets informationnels : comment la question technique permet-elle de penser la culture de l’information ?

  • Quel paysage informationnel se dessine aujourd’hui ?
  • Quelle typologie des nouveaux objets documentaires et/ou informationnels ?
  • L’émergence des médias numériques permet-elle une véritable démocratisation des connaissances ? Quel est le sens de la technique, entre émancipation et aliénation ?
  • La pensée des techniques refonde-t-elle le concept de culture de l’information ?
  • La culture de l’information a-t-elle une histoire ?
  • Quelle est la part des savoirs et des procédures dans les pratiques d’information et de communication ?

2- Les nouveaux objets documentaires transforment-ils le rapport au savoir dans et hors l’école ?

  • De la technique au savoir, quels enjeux éducatifs sont liés au passage, à l’école, d’une culture technique de l’accès à une culture de l’information ?
  • Quelle place l’école fait-elle aux nouveaux objets documentaires ? Quels nouveaux objets de savoir accompagnent le renouvellement des pratiques ?
  • Quel impact du numérique et des réseaux sur les capacités d’attention et d’apprentissage des élèves ? Les nouveaux objets documentaires modifient-ils la cognition ?
  • Entre gestion des connaissances et transmission des savoirs, quels sont les apports et les limites de la psychologie cognitive ? Que révèle-t-elle concernant l’accès au savoir et la production du savoir via le numérique ?
  • Comment articuler les avancées des sciences de l’information et les attentes de l’école en matière d’information-documentation ? Comment didactiser la culture de l’information ?
  • Quel regard les sciences de l’éducation portent-elles sur l’éducation à la culture de l’information ? Quels peuvent être leurs apports ?
  • Quelle forme scolaire proposer à la convergence des littératies médiatique, numérique et informationnelle ?

3- La posture pédagogique du professeur documentaliste : permanence ou changement dans le contexte du numérique ?

  • Les évolutions technologiques impactent-elles les compétences professionnelles qui sont au cœur du métier de professeur documentaliste ? Quelles compétences constituent le cœur du métier aujourd’hui ?
  • Quelle approche des réseaux numériques en contexte scolaire ? Pour quels usages et pratiques ?
  • Quel regard le professeur documentaliste porte-t-il sur les pratiques informationnelles des élèves ?
  • Les nouveaux objets documentaires : outils et/ou objets d’étude de l’information-documentation ? Quels nouveaux savoirs ?
  • Les professeurs documentalistes ont-ils intégré ces nouveaux savoirs dans leurs pratiques pédagogiques ? Comment intégrer les nouveaux objets documentaires dans leur enseignement ?
  • Faut-il inventer une nouvelle pédagogie documentaire ?
  • Comment construire l’expertise informationnelle du professeur documentaliste ?
  • La prise en compte d’un mandat pédagogique renouvelé permettra-t-elle de faire évoluer le métier de professeur documentaliste ?

 
Comité scientifique :
 
Eric Bruillard (ENS Cachan), Françoise Chapron (Université de Rouen), Eric Delamotte (Université de Rouen), Olivier Ertzscheid (IUT de la Roche sur Yon.  Infocom), Cédric Fluckiger (Université de Lille 3), Divina Fraü Meigs (Université de Paris Sorbonne), Olivier Le Deuff (IUT de Bordeaux), Vincent Liquète (Université Bordeaux 4 – IMS), Yolande Maury (Université de Lille 3), Alexandre Serres (URFIST de Rennes).
Pour le bureau Fadben : Ivana Ballarini-Santonocito, Pascal Duplessis.
 
Calendrier :
 

  • Date limite de soumission des propositions : 18 septembre 2011
  • Sélection des interventions : 31 octobre 2011
  • Envoi du texte de la communication : 28 janvier 2012

 
Modalités de soumission :
 

  • Les propositions de communication comporteront :

◿  un titre,
◿  un résumé d’environ 6000 signes,
◿  la thématique et l’axe de la problématique dans lequel elle s’inscrit,
◿  le nom, le prénom et la qualité de l’intervenant, le cas échéant l’unité de recherche ou l’institution de rattachement, les adresses mail et postale de la personne dont émane la proposition.
 

  • Chaque proposition sera examinée de façon anonyme par au moins 2 membres du comité scientifique qui enverra sa réponse le 31 octobre 2011.

 

  • Les propositions sont à envoyer par courrier électronique à :

Valérie Boutrois : valerieboutrois@gmail.com
et Ivana Ballarini : i.ballasanto@orange.fr
 

Changement de décor

Un petit message pour signaler un changement de décor à venir sur le blog mais surtout au niveau professionnel car  à la rentrée je passe du statut de professeur-documentaliste à celui de maître de conférences à l’Université de Bordeaux 3 et plus particulièrement à l’iut sur les formations info-documentaires.
Un changement auquel j’aspirais et qui marque la concrétisation de plusieurs années de travail et de situations professionnelles riches et variées car je vais effectuer ma septième rentrée consécutive sur un poste différent.
Je reviendrai certainement un jour sur le parcours chaotique et semé d’embûches qui m’a mené jusqu’ici. D’autres aventures m’attendent désormais. Je reste toutefois toujours quelque part professeur-documentaliste même si je vais  désormais pouvoir endosser la tunique d’enseignant à l’université et de chercheur de manière officielle.
Plusieurs évènements devraient donc bouleverser un peu le blog dans les mois qui viennent. Probablement que les recherches menées vont aussi fortement influencer les billets de blog, à moins que ce ne soit l’inverse!
Un livre devrait sortir prochainement (à la rentrée aussi ?) sur toutes ses questions sur lesquelles je travaille depuis quelques années.
Merci encore à mon lectorat et particulièrement à ceux et celles qui me suivent depuis 1999 et qui ont pu suivre mes diverses métamorphoses.
Changement de décor est aussi une allusion à un titre d’un des romans de David Lodge, qui a particulièrement bien décrit les frasques de la communautés universitaire.

Amorcer la réflexion sur l’archivage du web

Les chercheurs ont également besoin que l’histoire du web, aujourd’hui disséminée dans les souvenirs de quelques spécialistes, soit reconnue, préservée et
partagée.
Je signale un intéressant document,  dont est extraite la citation ci-dessus, sur l’archivage du web à l’initiative de la BNF dans le cadre de sa mission de dépôt légal numérique. (« Depuis la loi du 1er août 2006, la Bibliothèque nationale de France a en charge le dépôt légal de l’Internet français. Initiée en avril 2008, la consultation de ces archives, d’abord disponible sur une dizaine de postes informatiques, puis progressivement étendue à l’ensemble des postes des salles de lecture de la bibliothèque de Recherche, demeure expérimentale dans l’attente de la publication du décret d’application de la loi du 1er août 2006. »)
 
Des problèmes de méthodologie sont soulevés notamment sur ce qui mérite un archivage. Le problème, c’est qu’il est difficile par avance de savoir ce qui mérite d’être archivé. Certains chercheurs interrogés semblent avoir des idées sur ce qu’il faut exclure. Pour ma part, je n’en ai aucune idée à l’avance. L’idéal serait plutôt de procéder à des tris réguliers ce qui place l’archiviste en tant qu’historien du web mais surtout historien tout court dans la mesure où les discussions ne peuvent être jugées à l’avance non pertinentes. Il convient de juger après coup si tel ou tel message présente une portée intéressante. Il faudra donc faire des choix ce qui explique le fait que l’erreur archivistique est toujours une erreur qui ne sera détectée que par nos héritiers.
 
Ce qui est intéressant, ce sont les divers services qui vont pouvoir être mis à disposition à l’avenir et qu’évoque le rapport :
Services : développer des services et des outils à distance, en particulier pour les professionnels
– donner aux internautes la possibilité de proposer en ligne leur site (ou d’autres sites ?) à archiver par la BnF au titre du dépôt légal ;
– mettre à disposition des outils pour savoir si un site est archivé et se repérer dans les archives, si possible à distance, même sans accès au document primaire ;
–  développer des services de recherche documentaire à distance à destination des professionnels : recherche déléguée, authentification, datation, citation, reproduction, etc. ; explorer les possibilités de services payants et de ressources propres dans les limites du cadre juridique existant.

Intéressant également certaines réponses qui démontrent la difficulté de tracer des frontières nettes entre loisirs et travail, entre phatique et sérieux :
« C’est difficile de dire à un certain moment si je fais de la veille scientifique ou alors tout simplement si je suis en train de twitter avec mes amis ».
Voilà qui montre la complexité de twitter mais également sa force en tant que « milieu associé »
La réflexion sur la pratique du blog sur les chercheurs est à noter également :
« Tout d’abord, parce que le chercheur-blogueur garde un côté contrebandier, exerçant souvent « en cachette », à l’insu de certains de ses collègues qui ne considèrent pas ce type d’activité comme sérieuse : « C’est un type d’écriture qui est dévalorisé ; dans notre équipe [de recherche], on ne peut
pas en parler. Si on en parle, ça fait toute une histoire ». Ensuite, parce que les blogs sont des créations souvent très personnelles ou des relevés d’expérience (« comme un carnet de recherche »), où le chercheur expérimente de nouvelles manières d’écrire, bien distinctes d’une publication papier : « On n’écrit pas de la même manière […]. Pour moi c’est impossible de faire un livre avec ça, parce que d’abord le blog c’est une forme de parution et d’exposition […] qui est particulière. Quand les gens vont [sur le blog], c’est une apparition sur l’écran. »
En matière de contrebandier, c’est l’occasion de  signaler qu’Olivier Ertzcheid a redocumentarisé une série de billets de blog pour en faire une publication type work in progress qu’il a déposé sur archivesic.
Tout le reste du document constitue une réflexion à lire en ce qui concerne les domaines de l’archivistique, de la science et des données à décrire et à conserver.
Nous sommes clairement au sein des humanités numériques qui deviennent de plus en plus présentes.
Sur le sujet, il convient d’aller voir les travaux de l’autre acteur du dépôt légal : l’INA. Notamment, les ateliers pilotés par Louise Merzeau.
 

Candidature Adbs

Je profite du blog pour signaler ma candidature au conseil d’administration de l’ADBS. Pour ceux qui ne connaîtraient pas l’association, un détour par son site s’impose.

Ma profession de foi est la suivante : (je précise que le je employé a surtout pour but de devenir un nous)

Mon objectif est de veiller à une articulation juste entre les milieux de la formation et les milieux professionnels.

A cet effet, je m’engage à poursuivre les réflexions et les réalisations pour valoriser et mettre en valeur les valeurs et les compétences des métiers de l’information et de la documentation au travers notamment d’une « communauté de pratiques » dynamique.

Je mettrai notamment mes compétences à disposition pour le succès du projet de réseau social de l’adbs.

Je veillerai également à articuler la recherche et les perspectives professionnelles à développer.

Je m’engage également à défendre des valeurs issues de l’héritage documentaire qu’il convient de faire fructifier.

Pour cela, je souhaite également contribuer à la réputation internationale et l’association au travers de différentes manifestations internationales.

L’objectif est donc d’articuler au mieux les différentes facettes des métiers et de la profession entre les étudiants, les professionnels, les chercheurs et les différents acteurs qui peuvent œuvrer au bénéfice des métiers de l’information-documentation.

Il s’agit de travailler autour d’un continuum depuis la sphère scolaire jusqu’aux sphères décisionnelles.

 

Pour voter c’est ici.

Top Juin wikio sciences de l’information version SF

Me voilà de retour dans le rôle de Marc Toesca du classement des sciences de l’information. Pour une fois, je le présente en mode SF pour rester dans la lignée E-styx.
J’associe un blog à un roman SF. A vous de le compléter et d’imaginer les liens entre les œuvres et les blogs.
1 Technologies du Langage

2 La feuille

3 :: S.I.Lex ::

4 Bibliobsession 2.0

5 affordance.info

6 Les Infostratèges

7 Bibliomancienne

8 L’édition éléctronique ouverte

9 La bibliothèque apprivoisée

10 Le guide des égarés.

11 teXtes
12 gallica
13 Actulligence.com
14 Bibliothèques [reloaded]
15 Le blog du Communiquant 2.0
16 Prospective Livre et Edition
17 pintiniblog
18 Points de vue sur l’information
19 Urfirstinfo
20 Vagabondages
Classement réalisé par Wikio

La redocumentarisation et l’indexation en fiction : print brain technology

Un petit mot pour signaler à ceux qui n’y auraient pas prêté attention, le développement d’une nouvelle collection – E-styx- qui est d’enfer, comme son nom l’indique chez Publienet, le cyberlab éditorial de François bon.
J’ai donc le plaisir de voir mise ainsi en avant ma nouvelle qui intéressera également ceux qui s’interrogent sur l’indexation et la redocumentarisation. « Print brain technology » a pour objectif de donner matière à réflexion.

Pour en savoir plus, c’est ici.
Et méfiez-vous de l’indexation profonde…