Nuage de tags du rapport de l’Unesco sur l’Information Literacy

J’ai utilisé many eyes pour effectuer quelques recherches sémantiques sur le dernier rapport de l’Unesco sur l’Information Literacy.



Vous pouvez suivre le lien, il convient d’utiliser la stratégie de l’affichage des deux mots qui permet au terme « information literacy » d’être évidemment central. Cela permet également de distinguer la présence d' »information science », « higher education », « information skills » et de « media education ». Cela prouve la proximité d’intérêt entre l’éducation à l’information et l’éducation aux médias et le probable rôle des sciences de l’information notamment à l’Université. Mais c’est peut-être aussi la faiblesse du rapport et c’est l’affichage « one word » qui nous le montre. La présence des champs lexicaux et sémantiques autour de la bibliothèque est fortement présente probablement du fait que l’essentiel des travaux et des actions autour de l’information literacy proviennent du milieu des bibliothèques. Et c’est probablement une des raisons du succès mitigé de l’information literacy et de ses difficultés à passer au délà des sphères de la bibliothèque. La faiblesse de la fréquence du mot « teacher » est en comparaison éclairante.
L’autre raison est la faiblesse de l’apparition du terme de communication qui apparait certes mais souvent dans un sens galvaudé. Je montrerai dans un prochain billet sur Urfist-Info qu’il y a une piste à creuser de ce côté.

Internet est-il vraiment mort et ennuyeux?

Je réagis à l’article  de Mark Cuban.
Ce dernier est un peu provocateur et considère que l’Internet n’évolue guère en dépit du web 2.0. Il y voit  comme une stabilisation du système qui devient véritablement utile pour les internautes, en quelque sorte un processus de concrétisation si on se réfère à Gilbert Simondon. Selon lui, l’Internet est comme une énorme autoroute où les usagers peuvent aller aussi vite qu’ils peuvent jusqu’à ce que l’on leur demande de ralentir.
Evidemment, je ne partage pas ce point de vue surtout que selon l’auteur, l’Internet ne va pas beaucoup évoluer dans les cinq prochaines années. Or tout nous indique que l’Internet va se transformer encore et quitter le seul espace du web. De plus, la comparaison avec l’autoroute est depuis fort longtemps dépassée.
Ces propos s’inscrivent dans une tendance américaine à la critique de l’Internet dénonçant sans doute avec raison un culte de l’amateur mais souvent avec excès notamment pour gagner l’estime des « anciennes » autorités qu’elles soient étatiques ou médiatiques. En quelque sorte, le traditionnel et rassurant « nihil novi sub sole » ressurgit. Et pourtant ça change, c’est évident.
D’autre part, je n’ai pas le sentiment qu’Internet est vraiment ennuyeux au contraire. Il devient chronophage à l’excès, mêlant la culture du pitre et ses vidéos drôles voire étonnantes, les réseaux sociaux et leurs richesses et leur inutilité, la diversité des informations de la blogosphère et notre incessante incitation au commentaire. En fait, on ne s’ennuie pas vraiment à tel point qu’il déborde sur notre vie réelle au point d’entamer le processus de fusion « réel-virtuel »

Facebook : le réseau des réseaux?

J’ai fini moi-même par tester facebook et j’avoue avoir été assez convaincu notamment par son grand nombre d’usagers qui est assez impressionnant. J’y ai retrouvé beaucoup de personnes et je constate que la force du réseau est de mêler l’univers familial et le professionnel. Orkut le réseau de Google auquel je suis inscrit depuis fort longtemps n’a pas réussi ce pari si ce n’est au Brésil. Je m’ étais désintéressé d’Orkut tout simplement car il n’y avait personne de ma connaissance.
L’autre point fort de facebook c’est les applications qui se créent afin de pouvoir y greffer tout un tas de fonctionnalités diverses et variées comme radioblog, ou bien d’autres encore.
Certains font le  reproche qu’il faille toujours avoir le réflexe de se connecter pour pouvoir en bénéficier. Mais c’est oublier qu’il est facile d’ajouter le widget à sa page personnelle sur netvibes ou sur google ig. Néanmoins, la comparaison avec le  projet Memex de VannevarBush comme le note en commentaire Florian sur le blog de l’internet actu en réaction au billet d’Hubert Guillaud sur Facebook.
Il est vrai qu’on aurait pu imaginer un tel succès du côté des projet openID et autres identifiants universels. Mais tout cela reste à suivre car bientôt la portabilité du réseau social deviendra effective et tout comme les gestionnaires de signets en ligne, l’interopérabilité pourrait être de mise.
Tout cela pour dire que désormais, les enjeux communicationnels deviennent tout aussi primordiaux que les enjeux informationnels.  Mais j’y reviendrai bientôt. Tout cela pose de nombreuses questions sur la traçabilité, et qui possèdent et utilisent les données et dans quel but . J’en ai déjà parlé dans mon article sur le web 2.0 en soulignant son côté obscur.
Vous pouvez poursuivre votre réflexion en lisant la très bonne analyse d’Olivier Ertzscheid sur affordance.info.

Les moteurs de tags

Je vais donc vous présenter deux applications web 2.0 qui permettent la recherche dans les tags, c’est fameux mots-clés que certains tel Google nomment labels.
Le premier se nomme tagsahoy! évidemment le nom est imprononçable ce qui ne garantit pas son succès. Mais je n’ai retenu que l’idée. En effet ce moteur permet de rechercher parmi vos tags que vous avez éparpillé sur différents services. Hélas pour l’instant, il n’y a que peu de plateformes de reconnus, mais je l’ai testé car il reconnait gmail, del.icio.us, flickr, connotea, librarything et squirl. D’autres devraient suivre. Cela peut-être pertinent lorsque l’on souhaite rassembler l’ensemble de sa documentation mêlant ainsi mails, signets, articles etc.
tagh
L’autre moteur est plus orientée « recherche globale », voire guichet unique et il existe de nombreux concurrents. Son nom n’est guère plus aisé que le précédent, il s’agit de Tagbulb ! image !
Vous pouvez effectuer une recherche sur différents services selon que vous désirez des images, du texte, de l’audio ou de la video,etc.
tagbulb

 

Ouverture d’un centre de recherche en Information Literacy dans Second Life

Le CILR (centre for Information Literacy research) vient d’ouvrir sa version virtuelle dans second life le 6 août. J’ai été y faire un tour d’autant que l’initiative vient de Sheila Webber qui dirige la version réelle de ce centre et qui assure également l’animation  virtuelle sous le nom secondlifien (slifer) de Sheila Yoshikawa.
Vous pouvez consulter le site du CILR.
Sinon si vous êtes adeptes de Second life, vous pouvez vous y téléporter à partir d’ici.
Sheila Webber tient également un blog sous son identité virtuelle ici où elle fait part de ses expériences dans les univers virtuels.
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By Neuromancien at 2007-08-07. Mon avatar au sein du CIRL tenant à la main l’ourson bleu « I love Information Literacy »

Evaluations, triche et compétitions

Intéressante réflexion sur la triche sur le blog de François Guité.
Il note que les enseignants ont tendance à aider ou remonter les notes pour éviter quelques désagréments ce qui fait souvent ainsi plaisir aux élèves, à leurs parents mais aussi à la direction. Ce problème de l’évaluation démontre l’insuffisance d’un système qui veut évaluer mais ne veut pas en assumer les conséquences. Sans compter que les modes d’évaluation pourraient être plus diversifiés et plus originaux.
Les systèmes par compétences constituent souvent un moyen de donner une impression de sérieux voire de précision scientifique. Or bien souvent que ce soit dans le B2I ou dans les évaluations de début d’année, c’est plutôt le laxisme qui prédomine.
Certains pays ont choisi d’abandonner l’évaluation par note. C’est une solution mais ce serait un leurre de faire croire que l’évaluation disparait pour autant.
La solution consisterait à coupler l’évaluation et la faculté de l’apprenant à progresser. Par conséquent les évaluations devraient mieux utiliser la diversité des questions y compris en usant les QCM mais aussi en rétablissant la pratique d’examens par niveau de classes par trimestre avec des échelles de progressions fines qui permettraient à l’élève d’en savoir un peu plus sur lui même. L’inquiétude est toujours aussi liée à la crainte de la compétition qui pourrait en être accentuée. Il faudrait surtout envisager le passage de la compétition à la motivation personnelle : être meilleur que l’autre n’est finalement guère intéressant, avoir progressé personnellement l’est bien plus. D’où la pratique du défi, plutôt que du soutien qui pourrait être mise en place. Mais j’y reviendrai prochainement.