L’objet B2I et les étranges visiteurs du guide des égarés

Je critique fréquemment le B2I et il se trouve qu’un élève français est arrivé sur mon site en tapant la requête « obtenir son B2I triche » ce qui démontre la réussite administrative de cet objet qui devient un élément de stress supplémentaire désormais pour les élèves et sans doute aussi pour les enseignants car il faut accélérer le pas et valider aussi vite que l’on peut en bricolant des phases d’observations de ladite compétence en rajoutant quelques parties d’explication et de démonstration.
Alors non, ce n’est pas ici que tu trouveras des moyens de tricher pour avoir ton B2I, élève angoissé de troisième. !
J’espère aussi que tu sauras rapidement évaluer l’information pour parvenir à te rendre compte que ce n’est pas le bon endroit pour trouver des solutions à ton terrible dilemne. Si tu y parviens quand même au gré de tes pérégrinations à trouver de l’information pour obtenir ton B2I en trichant, c’est que tu le mérites vraiment ton B2I car tu auras réussi à trouver de l’information pertinente correspondant à ta requête ce qui est un item du B2I. Tu pourras ensuite la communiquer sur msn à tes camarades après avoir réalisé un petit document avec ta suite bureautique. Ces derniers pourront l’améliorer ce qui vous permettra de valider le fait que vous mettiez vos compétences au service d’une production collective. Par contre ne le diffusez pas sur vos blogs car vous ne pourriez pas valider le fait que vous êtes parfaitement au courant qu’il ne faut pas diffuser n’importe quoi sur Internet.

5 réflexions au sujet de « L’objet B2I et les étranges visiteurs du guide des égarés »

  1. Dans la continuité de la plus ou moins mauvaise utilisation d’internet par les élèves … je vous invite à lire http://aixtal.blogspot.com/2005/07/rcr-pourriss-vos-texte.html
    Un professeur de linguistique et d’informatique présente un outil  » Très utile aussi si vous êtes étudiant ou lycéen: ne vous faites plus repérer quand vous faites des copier-coller dans vos devoirs… Avec quelques faute discrète, vos plagiats seront entièrement crédible. »
    Fou, non ?

  2. Très juste et très révélateur tout cela! Le b2i est effectivement un outil purement certificatif, issu de bricolage sans apprentissage structuré pour les élèves. J’ai moi aussi constaté que, chez les élèves de 3ème, ce qui importait c’était que les petites cases soient cochées !

  3. Dans mon collège a été mis en place GIBII pour permettre aux profs de valider les élèves. Pour ces derniers, cela devient une compétition : ils ont la liste de tous les items, savent quel professeur peut les valider et sur quoi. En bon professeur documentaliste, j’ai notamment coché tous les items du domaine 4 : s’informer, se documenter. Mais nous n’avons pas les même attentes avec les collègues… Par exemple quand je refuse de valider un élève qui justifie qu’il possède la compétence  » je sais utiliser les fonctions principales d’un outil de recherche sur le web (moteur de recherche, annuaire, …) » en me disant « Je sais qu’il y a des sites qui nous permette de rechercher par exemple un numero de téléphone grace au pages jaunes. [sic] » Ben oui, cet élève est un bon élève et tout le monde sait utiliser GOOGLE alors il sais forcément utiliser les fonctions principales. Comme le B2I est un pré-requis pour le brevet, on va de toutes façons valider à la volée en estimant qu’ils savent tous un peu… Et le pire, ce ne sont pas les élèves qui trichent, qui se réjouissent de voir qu’ils sont bientôt à 80% de cases cochées, le pire, ce sont les adultes qui valident parce que c’est obligatoire sans former en amont parce que « de toutes façons une recherche sur Google c’est pas bien sorcier » et qui vont faire croire à ces élèves qu’ils savent faire et qu’on peut passer outre le jugement d’une doc mal lunée qui a refusé des validations…

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