Ce n’était au départ qu’un simple pari perdu. Un défi lancé un peu stupidement. Je venais d’envoyer une proposition à un colloque, proposition dont j’étais plutôt content à tel point que j’avais affirmé sur twitter que si ma proposition était refusée, je me mettais à écrire un article sur les tags sur les sites pornos.
La suite est évident, ma communication est refusée, un des deux évaluateurs n’y ayant rien compris. C’est le jeu, il faut l’accepter même si vraisemblablement certaines personnes du comité scientifique n’avaient pas leur place.
Bref, je devais donc tenir mon pari, d’autant qu’ils étaient nombreux ceux qui espéraient que ma proposition soit refusée. J’ai donc honnêtement annoncé la nouvelle et j’ai commencé lentement mais sûrement à me mettre au travail. J’ai collecté pendant plusieurs mois des données et des informations pour parvenir à construire quelque chose de publiable.
Le résultat est désormais en ligne sur la revue de la SFSIC. Autant frapper fort, vu le sujet plutôt que de viser une diffusion dans une revue mineure. Reste à savoir si ce sont les porn studies qui investissent les sciences de l’information et de la communication ou l’inverse.
J’ai utilisé des résultats d’autres travaux, notamment ceux de l’équipe française qui avait déjà travaillé sur les tags mais dans une approche différente. On est aussi dans une logique science 2.0 et davantage ouverte (sans mauvais jeu de mot)
Je vous invite donc à lire Les tubes de la pornosphère : des logiques documentaires entre information et déformation L’article est de suite disponible en ligne, ce qui est également appréciable.
Que dire de plus, si ce n’est que viendront s’ajouter ici, des précisions, des suites à cet article. En effet, ce qui semblait être une plaisanterie, m’apparaît désormais bien plus essentiel que je ne le croyais. Le cycle des humanités génitales est en train de commencer.
A vos remarques et commentaires et bon été