Copie du message envoyé sur le site de l’université numérique. J’ai un peu extrapolé en dehors de l’unique sphère universitaire.
Il ne faudrait pas renverser le problème, les outils ne doivent pas dicter les nouveaux usages pédagogiques. Néanmoins, l’enjeu implique une redéfinition pédagogique totale des objectifs et des moyens. Le développement des TICE constitue une évolution à prendre en compte mais ce n’est pas la seule puisqu’il faut également prendre en compte les évolutions sociales, économiques, etc.
Il faut également songer aux mutations liées aux réseaux sociaux et aux web 2.0 et à l’affaiblissement des autorités traditionnelles qui s’accélère pour laisser place à la popularité et aux stratégies d’influence. Cette situation rend de plus en plus le cours magistral classique sans support de cours quasi caduque.
Les NTIC permettent d’envisager de nouveaux types de relations pédagogiques mêlant les différents scénarios depuis le présentiel jusqu’au tout à distance. Que ce soit en primaire, au secondaire ou à l’Université, la relation maître-élève demeure primordiale même si cette dernière n’est pas exclusivement réalisée en présence directe.
Il faut dès lors utiliser les NTIC pour parvenir à :
– Mieux individualiser la pédagogie grâce à des constructions de parcours évolutifs : la granularité de l’élément pédagogique facilitant les divers agencements.
– Mieux percevoir les traces et trajets pédagogiques des apprenants ce qui permet à l’enseignant de faire évoluer son cours et de remédier plus précisément aux difficultés de l’élève.
– Diminuer la part de magistral, grâce à des pans de cours en ligne, pour se consacrer à l’explication voire à l’expérimentation.
– Renforcer la motivation des apprenants via les systèmes de portfolio qui constituent des traces des réalisations et qui impliquent une progression réelle détachée du simple objectif de performance des évaluations notées.
– Faciliter la mutualisation des travaux des enseignants et les diverses mises en commun.
– Mettre en place une intelligence au moins collaborative si ce n’est collective pour construire à plusieurs des projets ambitieux.
Pour cela, il faut sans doute sortir des visions disciplinaires actuelles et des cloisonnements qu’elles engendrent. Le projet didactique et pédagogique doit être dès lors revu et le dualisme dominant maths-français du secondaire sérieusement remis en cause. L’ambition est la transmission d’une véritable culture de l’information et de la communication qui permette à chaque élève de disposer un esprit critique qui lui permette de sélectionner et de synthétiser l’information mais également de pouvoir communiquer efficacement en tant que citoyen mais également professionnel.