L'article est désormais en ligne sur archivesic.
Il s'agit d'un work in progress, il est donc en phase de travail.
Mais comme il me l'a été demandé et qu'il peut être intéressant d'ouvrir le débat, j'ai décidé de le mettre en ligne avant d'éventuellement le publier dans une revue plus prestigieuse et même reconnue par le CNU !
Je livre donc pour vous mettre l'eau à la bouche l'introduction de l'article.
L'avatar du GDE profite de sa popularité.
Introduction :
Notre propos vise à monter que les réseaux sociaux qui se développent sur Internet au travers de la blogosphère ou via le phénomène qui est souvent qualifié de web 2.0 achèvent la remise en cause des autorités traditionnelles et aboutissent à une nouvelle donne. L’autorité qualifiée par Hannah Arendt[1] de capacité d'obtenir l'obéissance «sans recourir à la contrainte par la force ou à la persuasion par arguments,» se voit de plus en plus disputée par d’autres moyens de légitimité.
Ainsi l’autorité conférée institutionnellement ne vient plus de la transcendance mais bel et bien de l’influence voire de la popularité. Ce bouleversement amorcé depuis bon nombre d’année puise généralement son origine d’une désaffection pour la religion et d’un détachement vis-à-vis des traditions. Néanmoins ces phénomènes ne signifient pas un rejet total du lien social ni de la possibilité de conférer une forme de légitimité à autrui. Les travaux des médiologues ont montré que la videosphère confère une forme de légitimité à la star. Les réseaux sociaux ne confèrent pas nécessairement un rang de star à tel ou tel blogueur mais une forme de reconnaissance mesurable. Ces transformations ne sont pas sans danger tant les possibilités de manipulations sont grandes au sein du phénomène que l’on nomme parfois web 2.0. Il convient donc de mettre en place une formation à la culture de l’information si nous ne voulons pas demeurer dans la crise de la culture.
Les transformations conceptuelles
Les glissements de concepts suivant s’effectuent alors :
– Passage de l’autorité à la popularité
– Passage de la pertinence à l’Influence.
[1] «Le mot auctoritas dérive du verbe augere, «augmenter», et ce que l'autorité ou ceux qui commandent augmentent constamment, c'est la fondation. Les hommes dotés d'autorité étaient les anciens, leSénat ou les patres, qui l'avaient obtenue par héritage et par transmission de ceux qui avaient posé les fondations pour toutes les choses à venir, les ancêtres, que les Romains appelaient pour cette raison les majores». (Arendt, 1989)