Le matin des infomanciens

Vous connaissez sans doute le livre de Pauwells et Bergier, le matin des magiciens qui est passionnant mais qui présente des points de vue historique et scientifique discutables voire douteux.
Et bien je travaille actuellement sur le mythe du complot comme objet informationnel et j’ai remarqué de fausses ressemblances entre les habiletés dispensées en culture informationnelles et les aptitudes prisées par les théoriciens du complot. Dès lors, j’ai un peu de mal avec le blog de ce teacher-librarian, Christopher Harris qui s’intitule infomancy. C’est surtout la définition qui me gêne même s’il s’agit de second degré et que le blog ne contient pas de thèses conspirationnistes à ce que j’ai pu en voir.
L’infomancie peut donc être définie selon lui comme ceci :
« Infomancy n. 1.The field of magic related to the conjuring of information from the chaos of the universe. 2.The collection of terms, queries, and actions related to the retrieval of information from arcane sources. »
La définition nous renvoie à l’ésotérisme et finalement l’auteur se surnomme infomancer, sans doute en référence au neuromancien de Gibson. Malgré tout, cette définition me gêne désormais quelque peu. Un autre blog porte le même nom et présente le sous-titre suivant :
« the dark of knowing clearly »
Il existe d’autres sites comme celui du britannique Peter Norrington qui date de 2003, mais le plus intéressant c’est qu’il existe également le projet infomancy.net (le collège royal de l’infomancie !) Le site reste en fait sérieux et est administré par un bibliothécaire de caroline du sud, en recherche d’emploi et qui s’intéresse surtout aux bibliothèques numériques. A part ça, le site semble peu dynamique malgré le blog associé mais sans doute les infomanciens travaillent dans le secret !
Si après toutes les littératies, il faut désormais étudier les mancies informationnelles autant écrire un roman.
De là à retomber dans le Pendule de Foucault il n’y a qu’un pas. Quant au Nécronomicon, il ne semble pas loin.

Google docs & doc syncer et Panorama des littératies.

Je teste la fonction d’inclusion des présentations du module de google docs dans un blog. Je la cherchais hier cette fonction, je découvre qu’elle est opérationnelle ce matin après lecture d’un billet de techcrunch
Désormais, Google va concurrencer slideshare et ce n’est pas rien pour moi qui doit désormais optimiser mon temps pour cause de thèse à faire avancer.
En effet, j’utilise désormais un outil fort précieux, doc syncer qui me permet de synchroniser les documents que j’utilise sur mon pc avec google docs. Cela permet des sauvegardes sécurisées en cas de problème de disque dur, et cela permet aussi de les rendre publics ou de les partager en un clic.
Finalement le disque dur ne disparait de nos pc, contrairement à ce que craignait Olivier Ertzscheid dans le Monde, mais on va plutôt vers des systèmes hybrides avec des capacités de stockages accrues inline et online. Voilà qui implique malgré tout une bonne gestion de la ligne de partage entre documents privés, documents à diffuser en accès restreint et documents à diffuser tout public. Voilà sans doute pourquoi, un ouvrage vient de sortir sur une autre littératie : la bit literacy de Mark Hurst qui est commentée ici.
La querelle nominaliste continue donc, et j’userai de mon rasoir d’Ockham à nouveau.