Dans le congélo de Google

Google vient de commettre sa première erreur stratégique avec son navigateur Chrome. Erreur qui n’est que la conséquence de la démesure qui l’anime de plus en plus : l’hybris. Pourquoi ne pas avoir choisi la stratégie du prodeo larvatus en avançant caché en impulsant des dynamiques via des start-ups au lieu de renforcer une situation monopolistique de plus en plus inacceptable au vu de Bruxelles et des institutions américaines. Je ne peux pas croire qu’il n’y ait pas de réaction institutionnelle poussant au démantèlement de l’entreprise. A moins que l’affaiblissement institutionnel soit si étendu que le formalisme de la société de l’information l’ait totalement emporté.
Dans ce cas effectivement, nous appartenons désormais tous à Google qui est bien plus qu’une entreprise.
J’ai testé moi-aussi le navigateur chrome qui a quelques points forts, il faut bien l’admettre, notamment le fait que les onglets soient indépendants ce qui nous met à l’abri des bugs dont regorgent firefox malheureusement notamment lorsqu’on utilise une kyrielle de plugins et d’extension comme moi.
Seulement, Chrome est laid et froid. Je le trouve hostile, transparent misant sur une fluidité. Je ne m’y sens pas bien. Firefox est conçu comme un espace douillet et personnalisable, chrome ressemble à un frigo, pire à un congélo. En effet, il peut garder au froid toutes vos traces constituant une glaçante extension de votre mémoire, une prothèse de plus guère enthousiasmante. On rentre dans une forme de glaciation informationnelle bien loin d’un travail de confiance nécessaire. On s’éloigne de la veille et on est bien loin des veillées d’antan.
Pour ma part, je préfère encore malgré ses défauts, le feu du petit panda rouge, à la chambre froide. Je préfère à Epiméthée qui nous met à nu, Prométhée qui tente de nous réchauffer et de nous apporter la lumière…n’en déplaise à Dieu même si son nom est Google…

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