Bruno Devauchelle a raison de souligner que la culture numérique est absente une nouvelle fois des projets de réforme du Lycée. Et avec elle, la culture de l’information et la culture informatique, une nouvelle fois reléguées dans les oubliettes.
Ce n’est pas seulement la faute des responsables politiques, d’ailleurs tant le rapport de force au sein de l’Education Nationale est encore au favorable à une culture littéraire normée et qui méprise la culture technique. La culture mathématique semble plus proche des aspects techniques mais la conceptualisation à l’œuvre laisse parfois trop de côté les aspects de manipulation.
Le poids historique est important et la technique a été souvent jugée comme néfaste :
La répulsion qu’affiche la Culture pour la technique remonte très loin en France, en dépit d’efforts successifs et réitérés depuis ceux des Encyclopédistes pour l’y intégrer. Répulsion plus que dédain ou ignorance, car dans l’attitude des intellectuels vis-à -vis de la technique, il y a aussi l’impression justifiée qu’elle a contribué à asservir les hommes, tout en étant soutenue par un discours de propagande affichant qu’il s’agit de les libérer. (Jacques Perriault, 1998)
Jacques Perriault a beaucoup milité pour la culture technique parmi d’autres intellectuels et philosophes dont notamment Gilbert Simondon sur lequel nous allons revenir sur ce blog avec notamment des extraits de notre thèse sur le sujet de la culture technique.