Veille et analyse documentaire

C’est probablement parce que je dois donner des cours à l’IUT sur le sujet que je m’aperçois qu’une pratique un peu désuète comme le résumé prend tout son sens dans un travail de veille. J’essaie depuis quelques mois de mieux détailler sur diigo les résumés des ressources que j’indexe, notamment quand il s’agit de les mettre à disposition dans le bouillon.
Lionel Dujol effectue un effort du même type en résumant de manière indicative également sa veille. Il fait le choix d’en donner moins, mais de veiller justement à une bonne qualité de l’information qui se trouve déjà pré-analysée.
La fameuse « curation » critiquée très élégamment par Frédéric Martinet, c’est en fait simplement la redécouverte d’une sélection de l’information organisée, thématisée avec des résumés au moins indicatifs. C’est aussi la possibilité d’offrir des synthèses, voire des notes de synthèses (un de mes autres cours à l’iut d’ailleurs) un peu à l’instar des excellentes réalisées à l’INRP (je me souviens jamais du nouveau nom). Bref à nouveau de la documentation pur jus. On a beau dire, on y revient toujours.
Ces techniques d’analyse de l’information sont pleinement essentielles aujourd’hui. Plusieurs formes sont évidemment possibles. Les méthodes cartographiques mériteraient d’être considérées comme des analyses à part entière. Récemment, j’ai proposé à mes étudiants de travailler à partir d’un texte complexe et assez long de Rémi Sussan qu’ils devaient résumer. Pour mieux les aider dans cette tâche, on a procédé collectivement à une cartographie des concepts et des idées fortes avec cmaptools. Voici la réalisation faite en cours

Visualisation du texte de Rémi Sussan

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Tout cela pour dire, qu’il faut que le travail de veille ne soit pas qu’un simple signalement mais qu’il constitue une étape propice à la réflexion et à l’apprentissage de connaissances. La jolie carte de Richard Peirano pour explique son PLE (Personal Learning Environment) s’inscrit dans ce cadre.

Désormais, ces techniques d’analyse documentaire se déclinent et peuvent connaître diverses formes avec le numérique. Les outils de « curation » présentent donc des intérêts à condition qu’ils ne demeurent pas de simples gadgets mais bel et bien inscrit dans une stratégie d’analyse poussée.

3 réflexions au sujet de « Veille et analyse documentaire »

  1. L’IFE (Institut Français de l’Éducation), c’est le nouveau nom de l’INRP. Et le service de Veille & Analyses a remplacé la VST (Veille Scientifique et Technologique) qui produit les Dossiers d’actualités mentionnés en début d’article.
    Signé : un membre de l’équipe de veille de l’ex INRP 😉

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