Voici le diaporama utilisé durant mon intervention au séminaire ALMA à Angers à l’invitation de Patrice Marcilloux
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Voici le diaporama utilisé durant mon intervention au séminaire ALMA à Angers à l’invitation de Patrice Marcilloux
Bonjour Olivier,
Avant toute chose, je ne suis pas un fan de la diffusion de diaporama car c’est une expression elliptique, qui a un goût de squelette.
Ceci dit, j’ai quand même pris le temps de le visualiser, à défaut de le comprendre (au sens de prendre avec), et je te livre ci-dessous mes pensées adventices…
Dans un monde googelisé ou tout objet (pour autant qu’il soit numérique ou numérisé) est accessible, c’est la métadonnée qui fait la différence (si cela ne vient pas de toi je dois avoir piqué cela chez Ertzscheid). Quand j’ai commencé à m’intéresser aux métadonnées dans le monde archivistique, j’ai eu l’illusion naïve qu’un jeu de métadonnées normées pourraient répondre à tous nos besoins… cruelle erreur! Rien que dans le domaine archivistique il y a les métadonnées natives du document (en gros le dublin core) puis les données technique de versement (nature de fichiers, volume, etc.), puis les données techniques d’archivage (migration, authenticité, etc.).
Pour répondre à cela tu cite le fait que les tags ne se sont pas substitués aux classifications préexistantes. Je pense que l’on peut généraliser le processus et d’admettre que tout processus de « metadonnisation » ne remplace pas mais se superpose aux processus existants. Il reste cependant que pour se maintenir, ces différentes couches doivent avoir une masse critique d’usagers suffisante (en éthologie, si une population passe un certains seuil, même si cela représente des milliers d’individus, l’espèce est en voie de disparition), voir les soucis de Wikipedia sur la baisse des contributeurs (ceci dit, je pense qu’un système homéostable a des chances de se maintenir).
Les « gros » acteurs le savent intuitivement qui s’adressent aux masses. Un jeu de métadonnées « de valeur » (peu importe ce que l’on met sous le mot valeur hormis l’argent) sera donc de toute façon élitiste dans le sens qu’il rassemblera des gens qui « apprécient », que cela soit le latin ou les stars de rock. De ce point de vue, je ne suis pas sûr que Google maintienne Google Scholar à moins que son modèle publicitaire sous-jacent sur ce découpage spécifique reste rentable. On peut reproduire le raisonnement à propos de google blog.
J’ai le sentiment (mais aucunement la certitude) que notre monde informationnel va peu à peu rejoindre le monde des « guildes » moyenageuses ou la cooptation par les pairs sera la clé à l’accès « qualifié » à la ressource.
Dernière remarques « hors cadre ». Tu cite le monde numérique individuel comme émergeant peu avant la naissance. Il existe cependant certaines résistances socio-structurelles. Dans le cadre d’une migration de notre système informatique (d’un CHU), certains obstétriciens ont sollicité la possibilité d’y enregistre des foetus dans la mesure où ils pratiquaient des opérations in-utero et qu’ils souhaitaient les documenter comme telles. La réponse fut négative car un individu, aussi bien dans sa définition informatique que légale ne pouvait exister (en tant qu’enregistrement = document)que parce qu’il avait un nom et une date de naissance (état-civil). Cette limite subsiste jusqu’à présent pré-vitam mais elle est déjà largement problématique post-mortem (que sont mes profils devenus, que j’avais de si près tenus…).
Merci pour tes stimulantes réflexions.
Pour les diaporamas, j’essaie toujours de mettre un peu de contenu textuel pour qu’ils puissent constituer un élément qui pourra être réutilisé. En premier lieu, il est souvent à destination du public qui a suivi l’intervention.
L’idéal serait qu’il soit couplé avec un fichier audio de l’intervention. Il faudra y songer à l’avenir.
Je souscris en effet à la plupart de tes remarques. On est en effet en train d’ajouter des couches et des strates ce qui nécessitent de nouvelles compétences.
Pour l’identité numérique et l’indexation des individus avant la naissance, je faisais référence en fait à la présence des photos des échographies sur facebook où parfois se trouve tagué le nom du futur bébé.
Merci pour tes non moins stimulantes réactions