Les signets sociaux ne sont pas utiles, ils sont indispensables…

Suite au billet de Bertrand Calenge s’interrogeant sur les outils de type delicious et repris par urfist-info, je ne pouvais ne pas réagir. D’une part, parce que les signets sociaux sont les premiers systèmes emblématiques du web 2.0 avec une vraie dimension sociale. D’autre part, parce qu’ils permettent de distinguer des vigies du web ou des veilleurs intéressants. J’ai fait ainsi quelques rencontres notamment celle d’electropublication.
Il y a également une relation collaborative qui permet de partager le travail de veille. Les signets sociaux constituent un élément clef indispensable de la veille désormais, une veille basée sur la confiance et non sur la surveillance.
Comme un bon article scientifique vaut parfois mieux qu’un billet de blog, voici donc en ligne mon article sur la question qui est disponible sur archivesic : Folksonomies et communautés de partage de signets Vers de nouvelles stratégies de recherche d’information.
résumé : Les folksonomies peuvent constituer une alternative aux moteurs de recherche en permettant la construction de parcours et la mise en réseau d’informations mais aussi de personnes. Nous avons étudié particulièrement les plateformes de partage de signets et notamment Ma.gnolia.com
Je précise quand même que l’article a été écrit il y a un an.

Sur Facebook, la rentrée des élèves s’effectue en ce moment

La montée en puissance de Facebook se poursuit…inexorablement. Le modèle économique est encore peu évolué mais ce n’est guère qu’une question de temps. La force de facebook c’est qu’il est en passe de devenir « le  » réseau social, la nouvelle carte d’identité numérique.
On y retrouve donc tout et n’importe quoi et l’infopollution y est présente. Mais les possibilités de filtrage et d’organisation ces réseaux commence à se mettre en place afin de distinguer amis proches, relations professionnelles, fans et…élèves.
En effet, je note depuis quelques mois l’arrivée massive d’anciens élèves sur le réseau. Je suis dans l’Education Nationale depuis 2001 et les premiers anciens élèves qui se sont inscrits étaient désormais étudiants. Mais changement de cap depuis deux mois, je vois désormais même des collégiens arriver sur le réseau. Voilà qui ne peut que poser des questions sur les relations que cela implique avec leurs anciens professeurs. Seulement, je pense également à leurs actuels professeurs.
Faut-il accepter toutes les demandes, sachant que le terme « amis » est toujours de mise sur Facebook ?
Quelque part, cela implique une réciprocité peu hiérarchique.
Pourtant, il y a probablement des pistes pédagogiques énormes derrière dans la construction d’une nouvelle relation, à condition qu’il ne s’agisse pas d’amitié mais de confiance. Le professeur peut ainsi user de Facebook dans une optique pédagogique en se montrant présent en dehors du présentiel, voilà qui nous sort de la captivité de l’établissement et peut contribuer à enrichir le présentiel.
La frontière est évidemment peu évidente mais elle ne fait que renforcer le phénomène d’effet-maître, essentiel à la démarche pédagogique.
La solution peut consister donc à accepter les demandes d’élèves en leur permettant d’accéder à un profil restreint. Pour cela, j’ai pour ma part créer une catégorie « élèves » sur Facebook.
Si les plus jeunes arrivent, le modèle économique va suivre car comme le dénonce Bernard Stiegler, la publicité a choisi sa cible depuis bien longtemps : les jeunes. Notre rôle est donc de prendre soin de nos jeunes générations qui arrivent sur Facebook. Contrairement aux « skyblogs », facebook est davantage intergénérationnel et nous pouvons plus facilement réagir que lorsque nous sommes avachis devant Tf1.
Pour aller plus loin, il va sans doute nous falloir désormais montrer l’exemple sur Facebook. La gestion de son identité numérique passe par une construction sociale et collective qui nécessite des modèles. Evitons dès lors que ce ne soit la publicité qui nous l’impose.
Pour clore ce billet sur la gestion de l’identité numérique, je vous laisse méditer cette phrase
« Tes secrets, je vais les découvrir;
Il suffit d’aller sur Internet »
Teki Latex. La petite fille qui ne voulait pas grandir