IPv6

Les différents travaux sur les protocoles IP d’Internet ont permis la création d’ l’IPv6 (version 6), protocole Internet de nouvelle génération, conçu par l’IETF (Internet Engineering Task Force).

Le principal changement vient qu’avec Ipv6 les adresses des machines sont désormais codées sur 128 bits, au lieu de 32 bits pour IPv4. Cela entraîne une augmentation quasi-infinie du nombre d’adresses disponibles, alors que nous étions limités à 4 milliards d’adresses avec IPv4, ce qui induisait à plus ou moins long terme une impossibilité de croissance du réseau. Avec Ipv6, le bouleversement peut s’opérer avec la possibilité d’avoir jusqu’à 300 milliards de milliards de milliards de milliards d’adresses. Nous citons Jean Michel Cornu qui tente de nous en donner une représentation : Si on recouvrait la surface de la terre d’une couche de sable de 50 km d’épaisseur (jusqu’en haut de la stratosphère), et que l’on attribue une adresse IPv6 à chaque grain de sable, on n’utiliserait qu’environ deux cent milliardième des adresses disponibles.

Par conséquent le réseau ne semble plus avoir de limites techniques et sans doute plus de limites aisément perceptibles. Désormais n’importe quel objet pourra se voir attribuer une adresse Internet. Le « tout Internet » devient possible. La révolution est sans doute dans le fait que l’Internet va sortir du monopole des PC pour se développer sur nos appareils ménagers et vêtements. Max Hata de NTT DoCoMo résume ainsi le bouleversement, progressif, qu’apportera IPv6 : "IPv4 connectait les ordinateurs ; IPv6 connectera les hommes." Nous pouvons imaginer que certains « cyborgs » chercheront à être connectés directement au réseau. Enfin c’est surtout la possibilité de tout connecter qui s’ouvre. C’est le succès de l’Internet "AAA" (Anybody, Anywhere, Anytime). Le nouveau protocole commence à être installé, hormis quelques difficultés évidentes pour s’implanter au début, sa simplicité et son adressage auto-configurable devraient lui garantir un succès rapide. Son essor pourrait accompagner l’Internet sans fil. Par conséquent, le réseau n’a pas fini de grandir tel un univers en expansion qui possède toujours de l’avance sur nos techniques de mesure. Quand tout risque de devenir connecté, il devient difficile de parvenir à une représentation claire si ce n’est de se résumer à la bipolarisation possible : connecté ou non-connecté. Encore l’alternative entre le 0 et le 1.

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