L’attribution des primes de recherche et la partie salariale consacrée à la recherche corrélée au dépôt en open access

L’océan de la recherche française est en pleins remous. La nouvelle a provoqué quelques crises nerveuses et plusieurs chercheurs habitués au port du nœud papillon ont failli mourir d’apoplexie non sans avoir fait tomber dans leur café leur petit croissant du matin. Désormais, l’attribution des primes de recherche sera corrélée à la mise en ligne en open access d’un nombre minimal de publications qu’il reste encore à définir précisément. La loi laisse libres les modalités, mais il est probable que cela devrait enrichir considérablement les dépôts type HAL. La loi considère qu’il faut encourager fortement cette pratique en SHS qui peine à prendre pleinement la mesure de l’intérêt de l’open access. La loi concerne l’attribution des prochaines primes, mais exige également une mise en conformité pour ceux qui ont la PEDR y compris pour les éminents membres de l’IUF sous peine de suspension des conditions d’attribution.
L’évènement va faire du bruit, car il précède finalement le vote final de la loi Lemaire sur le numérique. Thierry Mandon a jugé qu’il fallait aller plus loin pour l’open access et marquer symboliquement et financièrement l’incitation afin d’avancer pleinement sur ce terrain pour que les flots de la recherche française puissent impulser une nouvelle vague. Convaincu par la tribune dans libération de quelques chercheurs et par la pétition pour une science ouverte à tous, le secrétaire d’État qui était dans une forme de nageur olympique a annoncé ce matin qu’il voulait des publications scientifiques qui soient comme des exocets et non pas des acanthoptérygiens qui restent dans les profondeurs, qu’on a bien du mal à trouver et qui quand on les trouve, font surtout peur à voir.
La loi prévoit que l’exigence porte uniquement sur les publications scientifiques ce qui devrait soulager quelques revues parisiennes de débats intellectuels nullement touchées au final par cette loi. Il n’y a donc pas d’anguilles sous roche, même si quelques directeurs de revue ont plongé dans une déprime abyssale, eux qui pensaient que parler de la plie et du beau thon suffisait pour faire de la science.
Par contre, on note un mouvement de panique en eaux troubles chez certains enseignants-chercheurs… qui ne sont pas contre l’open access mais qui ont totalement oublié qu’il fallait publier. Un maître de conférences qui prétend faire de la formation sur les plateformes en archives ouvertes va devoir déposer enfin ses propres articles… si tant est qu’il parvienne à les faire accepter comme article scientifique, ce qui n’est pas gagné.

Un treizième mois pour les enseignants-chercheurs !

La nouvelle est arrivée comme une dizaine d’exocets atterrissant sur le pont d’un vieux cargot rouillé ou d’un vieux gréement vermoulu. Mais ce n’est plus qu’une question d’heures. Le projet de renouvellement de l’enseignement et de la recherche prévoit notamment le paiement d’un treizième mois pour tous les enseignants-chercheurs, maîtres de conférences et professeurs, et ce à partir de la rentrée prochaine (en plus des éventuelles primes).
Cette décision intervient après le constat que les enseignants-chercheurs parvenaient en fait à réaliser au moins un mois supplémentaire de travail pendant l’année. Un exploit qu’il fallait gratifier au nom du travailler plus pour gagner plus. Même si le leitmotiv était différent pour des questions politiques : on préfère arguer que l’on souhaite récompenser l’investissement au service du collectif, du besoin des étudiants et de la participation à une communauté de savoirs.  En tout cas, nul doute qu’avec ce projet, le thon est donné par le gouvernement. Ce projet a été imaginé par Geneviève Fioraso et ce de longue date, elle qui a du hélas quitté ses fonctions alors qu’elle avait su si bien entendre les doléances de la communauté en tant que poisson-pilote d’une recherche basée sur l’excellence et surtout la convivialité sans la moindre anguille-sous-roche.  Qu’elle en soit remerciée, et nulle doute que les enseigneurs-chercheurs sauront lui reconnaître ce cadeau d’adieu ainsi qu’à Anchois Hollande, qui a voulu prendre une décision symbolique.
Le treizième mois est un véritable treizième mois, plafonné toutefois à 3000 euros net maximum pour ne pas mettre en péril les finances publiques.  Mais cet effort louable marque la prise de conscience qu’être à la fois, enseignant, responsable de formation, chercheur et responsable de projet méritait un petit coup de pouce afin qu’il y ait davantage de bonheur et d’allégresse à travailler tous les week-ends.  Finies donc les jérémiades et autres plaintes du dimanche soir contre des lieus noirs de la recherche, désormais c’est avec l’impression d’avoir retrouvé une certaine légitimité que nous continuerons à faire notre travail et à déposer des projets de recherche pas souvent acceptés, mais nous resterons muets comme des carpes en cas d’échec.  Car ce n’est pas pour l’argent qu’il faut saluer cette décision, mais c’est surtout pour la prise de conscience du temps de travail et d’investissement personnel réalisé au nom de l’intérêt général et j’oserai dire du bien commun. D’ailleurs, le collectif Saumon La Recherche a salué la nouvelle avec un enthousiasme digne d’un pécheur à la ligne remontant enfin un beau specimen après des heures de disette.
Comme la science française se porte bien, cela vient couronner la récente mise en place des nanofishs ces petits poissons qui viennent détruire les éléments polluants de nos rivières et océans.  Avec un peu de chance, c’est devant des plages propres et des mers superbes que nous aurons la chance, nous enseignants-chercheurs, de pouvoir passer un quatorzième mois dans l’année, entièrement consacré aux vacances.
On va vraiment se sentir comme des poissons dans l’eau ! Personnellement, ça m’a donné envie de remettre le turbot !

La commission Haddock des 3C et l’avenir radieux de nos CDI.

L’inspection générale chargée de la documentation va bientôt diffuser dans les prochains jours la liste des bonnes œuvres et bonnes théories à connaitre pour tout professeur-documentaliste et aspirant à cette profession. Un travail qu’il faut saluer, si on désire que les fonctionnaires puissent agir en bons fonctionnaires d’état.  Une liste noire sera diffusée par voie hiérarchique. La mise à l’index s’est faite avec  beaucoup de lucidité. Fort heureusement déjà, des bons éléments sur le terrain  appliquent avec détermination la politique de développement nécessaire et ont anticipé avec efficacité ce besoin d’éliminer les éléments inopportuns.
La commission ad-hoc qui travaille avec grand efforts depuis des années pour nous débarrasser des scories paralysantes notamment de la didactique de l’information est enfin parvenue à produire une liste des textes et personnes qui devront être désormais considérés comme persona non grata. La liste ne sera pas indicative mais fort heureusement obligatoire.
Il était temps ! Ces pensées néfastes sèment le trouble dans les esprits notamment sur le terrain, ce qui nuit à la mission émancipatrice que vont permettre les centres de culture et de connaissances, modèle innovant qui garantit le développement de futurs esprits de qualité, telle que les conçoit la noble commission.
Il est temps en effet de se débarrasser de ces archaïsmes didactiques, trop complexes. Plaçons l’ambition de nos établissements avant celle des personnels et des disciplines ! Le documentaliste doit servir au mieux les usagers et tel est l’objectif du travail d’éclaircissements pour le développement rapide des 3C, seule entreprise capable de moderniser profondément les CDI.
Le documentaliste devient gestionnaire de ressources numériques et il doit tout mettre en oeuvre pour en faciliter un accès immédiat. Mais il n’est pas seul. Il peut s’appuyer sur les institutions des Crdp et des Cddp, mais surtout il pourra bénéficier de  la coopération efficace et hautement appréciée de nos partenaires éditoriaux et informatiques. Sortons des logiques d’opposition ! En effet, on peut travailler aussi bien avec Apple et Microsoft ! On peut aussi travailler avec Samsung d’ailleurs. Les 3c ne sont pas dogmatiques, eux ! Ils prônent une liberté d’usage fort intéressante.
Les élèves ont besoin de moyens pour travailler et pour faire de bons choix en matière de matériel d’ailleurs.
L’animateur de 3c se doit d’être polyvalent et à l’écoute des besoins des usagers.  Cette écoute repose aussi sur une convivialité importante. Il est ainsi beaucoup plus opportun à l’heure des réseaux sociaux de savoir échanger quelques mots de courtoisie, pouvoir faire une référence avec les élèves aux anges de la téléréalité par exemple, car il s’agit de s’appuyer sur la culture des élèves qui est parfois d’une grande qualité dans le domaine. N’oublions pas qu’ils passent des heures devant leurs écrans comme beaucoup de leurs parents et qu’il serait bon de légitimer ces aspects. La capacité de certains à enchaîner des heures de vidéo et d’activités diverses sur des plateformes de jeux doit être reconnue et valorisée largement.
Il s’agit aussi de faire connaissance avec eux, avec les nouveaux usagers du centre qui ont besoin d’être mis en confiance et valorisés. L’important ce n’est  de savoir chercher l’information mais d’en trouver ! Et ils sont remarquables dans ce domaine. Les expériences le démontrent ainsi que la recherche : les élèves trouvent toujours de l’information. Alors pourquoi vouloir leur apprendre à en chercher ?  Tout cela est ridicule et la commission l’a bien compris.
Ce qui importe c’est qu’ils prennent plaisir à voir leur progression s’afficher. Le personnel du 3c doit savoir encourager les succès des élèves quand ils passent des niveaux. Un tableau affichant les meilleures scores à bubble shooter pour des élèves de sixième constitue une émulation plus que louable.
La commission tient à souligner également que le serveur du 3C doit étancher la soif de ses usagers. Là aussi, la diversité est de mise. Aucune idéologie!  S’il y a pepsi, il y aura coca!  Et osons le Loch Lomond ! Le merchandising center, enfin le learning center,  euh … enfin le 3C, c’est la modernité, l’inscription de la culture et des connaissances dans notre époque et une innovation incontestablement tournée vers l’avenir.
Débarrassons nous rapidement de ceux qui nuisent à l’épanouissement pédagogique et aux bons résultats de nos établissements. Mettons les à laver des vitres ou à compter les bovins ou les cochons, mais ne les laissons plus pervertir collègues et élèves.
L’innovation est en marche. L’élève n’a pas besoin de savoir ce qu’est un document. L’intérimaire du 3C doit avant tout savoir lui servir à boire.
 

Recruté pour l’Education en ligne…

Voilà c’est officiel après des semaines de tractation, je rejoints le groupe éducatif « fish & corps Education » qui a pour but de rénover l’enseignement partout sur le globe en mettant en place des dispositifs de cours en ligne et de soutien. A la rentrée prochaine, Fish & corps aura le droit de scolariser des élèves grâce à l’accord signé avec l’Education Nationale. Nous espérons avec l’ouverture de la carte scolaire être en mesure d’accueillir dans nos locaux relais et surtout sur nos dispositifs en ligne près de 50 000 élèves en France. L’objectif est de scolariser dans 5 ans plus de 200 000 élèves. Nous allons recruter donc de nouveaux enseignants rapidement au fur et à mesure de la croissance du projet.
Constatant l’inefficacité du système actuel et partageant les mêmes aspirations de renouveau éducatif, j’ai décidé de rejoindre ce projet novateur. Les coûts d’inscription varient selon les élèves de 500 à 2000 euros par an mais nous garantissons un suivi efficace et individualisé.
Je deviens ainsi responsable du grand ouest et responsable des programmes en ce qui concerne l’information et les nouvelles technologies. Je vous avoue que mon salaire va s’en trouver fortement changé car je vais travailler avec Fish & Corps Education pour gagner beaucoup plus.
Le nom français de la société devrait être Ecailles. Affaire à suivre..