Le désenchantement du monde

Je régis à cette vidéo [ Insulte du pêcheur à Nicolas Sarkozy] qui démontre bien une tendance que j’observe depuis longtemps et contre laquelle je mettais en garde dans un de mes articles sur l’autorité et la popularité sur la blogosphère et qui je le crains est en train de s’accélérer fortement.

C’est pourquoi ce billet sort de l’habituel sphère infodocumentaire.


  • On voit désormais que plus aucune autorité n’est respectée au sein de la République. Les profs le savent depuis longtemps, les policiers et pompiers également, désormais le chef d’Etat également. Il suffit de regarder l »emission « incroyable talent » pour comprendre qu’aucun jury désormais ne peut avoir de légitimité. L’égalitarisme est partout et tout se vaut désormais.
    C’est le triomphe de l’égalitarisme et du populisme industriel qui conduit au désenchantement du monde.
    Plus rien n’est digne de respect, il n’y a plus de symbole, plus de repères si ce n’est l’angoissante liberté, la jalousie envers les autres, l’insatifsfaction permanente et le triomphe des prophètes éphémères que nous sommes tous condamnés à être jusqu’à épuisement.
    La vidéo est d’ailleurs terrible dans le sens où le pêcheur se trouve en haut dans un étrange renversement de perspective.
    C’est la victoire de la société du spectacle de l’Arcadie, du Big Brother communicationnel et du vide intellectuel.
    Les politiques en sont doute une grande part de responsabilité dans le manque de soutien à leurs représentants sur le terrain et dans leurs manque de clairvoyance. Le fait d’avoir voulu tout rendre culturel n’a sans doute rien arrangé non plus.
    Il faut donc reconstruire car s’il n’y a plus d’autorité, il ne reste que l’autoritarisme, s’il n’y a plus de légitimité, plus de règles, ne demeure que le populisme et le règne de celui qui saura convaincre pour un temps afin de devoir à son tour laisser la place. Bref au sein de l’Arcadie, c’est les jeux du cirque où chacun d’entre nous peut avoir ses 20 minutes de gloire pour de longs instants de désespoir.
  • Le paradoxe de cette Arcadie communicationnelle, c’est qu’on ne sait plus communiquer : ça parle, ça crie, ça s’insulte, mais ça n’écoute pas et ça ne négocie pas si ce n’est par la force (bloquage d’universités par des assemblées fantoches d’un côté et envoi massif de Crs de l’autre)
  • Sur ces quelques réflexions, je ferme la parenthèse…

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