Google, encore lui !

Désolé, le rythme de publication du GDE s’est un peu affaibli du fait d’une emploi du temps chargé et de problèmes techniques divers et variés notamment un pc qui a jugé bon de griller. Enfin, je reprends avec quelques nouvelles sur la suite des aventures du moteur qui ne veut que notre bien.
L’avenir de notre moteur qui prend soin de nous est ainsi éclairant. Selon son directeur, dans cinq ans google grâce à la personnalisation sera capable de répondre à la question :
« que dois-je faire demain? » « Quel métier dois-je faire? »
Quel dieu exceptionnel ce google !
Et au moins lui il répond à nos prières!

Voir à ce sujet l’analyse de John Battelle :



John Battelle’s Searchblog: The Day I Ask a Search Engine « What Shall I Do Tomorrow » …

  • Vos enfants ont-ils le droit d’utiliser Google. Ce n’est pas sûr selon les termes du service. Il est vrai que parfois certains recherches d’images donnent des résultats d’une pertinence étrange. Mes élèves en ont fait l’expérience plusieurs fois au CDI.

Google Forbids Children To Use It?
Dieu ne cesse d’être partout notamment depuis qu’il a racheté feedburner, le gestionnaire de flux rss notamment utilisé par le guide des égarés pour que vous puissiez vous abonner.
Je ne parviens donc pas à échapper au Dieu Google qui va désormais connaître mon nombre d’abonnés par flux Rss! Plus de détails :

$100 Million Payday For Feedburner – This Deal Is Confirmed
Le moteur de recherche est-il un tantinet machiste, il y a de quoi le croire :
Google Stops « Did You Mean: He Invented »

Mindomo : mind mapping en ligne

 

 

Si vous ne possèdez pas de logiciel de mind mapping ou plutôt si vous n’en avez pas sous la main, Mindomo va répondre à vos attentes.

Vous pouvez même l’utiliser pour une formation ou inciter vos élèves ou étudiants aux schémas heuristiques grâce à ce site web 2.0 absolument génial dont j’avais entendu parler mais que je n’avais pas encore testé.

Il existe d’autres sites qui proposent la création de mind mapping mais aucun n’égale Mindomo qui a des qualités dignes d’un logiciel installé sur votre disque dur.

Il est puissant, facile d’usage et permet l’exportation dans le format du logiciel Mind manager (MMP) mais également en RTF, PDF, PNG, GIF. Il y a encore parfois quelques bugs dans l’exportation (j’en ai fait l’expérience ) mais le tout est performant d’autant que s’il est préférable de s’enregistrer si vous voulez stocker facilement vos cartes voire réaliser des cartes collectives, vous pouvez tester Mindomo sans vous inscrire et utiliser les fonctions d’export. Le tout nécessite une version de flash player à jour.

 

Cela faisait longtemps qu’un site de bureautique en ligne ne m’avait autant enthousiasmé.

J’ai pu le tester durant le stage donné par Laure Endrizzi à l’Urfist de Rennes sur Wikipédia.

Voici mes prises de notes en format mindomo

 

 

Pagebull et Office 2.0 database

  • Quelques liens intéressants que je tenais à signaler.
     

Pagebull – Enter search query

  • Un moteur qui permet d'afficher les résultats sous forme de vignettes.
    L'idée est originale et permet une meilleure visualisation des résultats.
    Signalé par netwizz.
    Evidemment il vaut mieux disposer d'une bonne connection Internet.
    Cela peut néanmoins être intéressant à tester pour voir sur quel site serait tenté de cliquer les internautes.
    Car finalement, les habitués du web distinguent en un coup d'oeil grâce à ce principe, quels sont les blogs, les sites personnels, les sites officiels, les articles scientifiques.
    Cela permet de réaliser une évaluation rapide de l'information de manière visuelle, mais cela suppose des connaissances.

    Office 2.0 Database – My Office 2.0 Setup

    Un lien intéressant qui recense les applications notamment bureautiques exploitables directement en ligne.
    Un site à suivre donc si vous voulez éviter de travailler avec des logiciels sur disque dur.

     

Civisme et autres réflexions


Un billet qui fait le point sur des élements que j'ai trouvé entre autres marquants. J'hésite toujours à commenter ou signaler de l'information retrouvée ailleurs car d'autres le font mieux que moi sans compter que cela participe à la redondance de l'information ainsi qu'à son infopollution sans compter que selon  moi nous rentrons dans un espace de commentaires infinis où on ne cesse de s'entregloser. J'y reviendrai plus en détails dans un autre billet. Je recontre également quelques problèmes avec les flux rss, Joomla ne me permettant que de gérer ceux de la page d'accueil où je ne mets que rarement l'intégralité de l'article. Cela est d'autant gênant que je souhaite  tester un service qui  permet  que les flux soient lus à voix haute par une voix automatique ce qui est pratique pour les personnes mal-voyantes.Add to My vFruits


Proposition pleine de civisme /// Proposal full with good citizenship – Buzz is media

  • Une vidéo certes en anglais qui démontre les risques de trop en dire sur son blog.
    Evidemment cela s'adresse notamment aux jeunes générations, notamment de skyblogueurs.
    J'ai moi-même trouvé parfois des photos douteuses et des informations sur les skyblogs de mes élèves.
    Je pense qu'il s'agit d'enseigner la distance critique et d"éviter l'instantanéité que peut renforcer le blog.
    La réflexion est donc utile même si parfois l'envie de réagir au plus vite est tentante.

     

Edtags.org: Bookmarks for the field of education

  • Un partage de signets avec vote pour le domaine éducatif. Je m'interroge toujours sur l'opportunité de mêler système de vote et de popularité pour les domaines éducatifs et des sciences. Il me semble qu'il y a une forte différence entre la pertinence et la validité scientifique d'une information et sa popularité qui repose sur de l'instantané et de l'irréflèchi. Il y a heureusement d'autres pistes pour la sélection des ressources numériques pédagogiques.
     

Deux nouveaux sites de vidéos d'apprentissage… – Emob le blog elearning, tutoriaux vidéo, screencasting, screencast, e-learning, e-formation, podcast, ajax, podcasting vidéo

  • L'éducation aux médias passent peut-être aussi par l'éducation par les médias.
    Pourquoi ne pas se lancer dans des micromodules de formations en vidéo, voire lancer des projets de ce type avec élèves et étudiants.
    Il est possible d'imaginer un cahier des charges précis nécessitant la réalisation d'une séquence filmée comme pièce à évaluer.

     

Le Web des cons : insultes et menaces de mort | Guitef

  • Intéressant cet article sur l'excellent blog de Guitef qui montre que la violence envers les blogueurs se manifestent dans les commentaires et au-delà.
  • "L’escalade de la violence en ligne (cyberbullying) ne date pas d’hier, mais un triste cap vient d’être franchi avec des menaces de mort proférées à l’endroit d’une blogueuse respectable."

Cartes et avatars

Worldmapper: The world as you've never seen it before

  • Intéressant  ce site qui me rappelle la récente initiative de cartographier la blogosphère française. Ne cherchez pas le guide des égarés dessus, je n'y suis pas, à moins que je ne sois sous les eaux comme la ville d'Ys. Qui sait d'ailleurs si quelque courageux ne tentera pas de faire de même pour l'information documentation. Vu que le guide  des égarés existe depuis 1999, je pense pouvoir être quelque part en territoire africain non loin du désert du Kalahari près des Boshimen.
    Comme beaucoup, j'aime la cartographie et les réflexions autour. La carte n'est pas le territoire quoiqu'une histoire de Borges nous conte la réalisation d'une carte grandeur nature.
    Ici la carte du monde selon la recherche scientifique


News at Seven

  • Le journal Le Monde nous signale un site étonnant ou un avatar présente un journal télévisé.
    Le tout est automatisé et réalisé avec des images provenant entre autres de Youtube.
    Voilà de quoi susciter l'inquiétude de PPDA!
    Il est évident qu'à l'avenir vous aurez la possibilté de personnaliser votre journal télévisé de cette manière
    J'imagine déjà toutes les possibilités d'avatars et notamment le retour de léon Zitrone !


Dysorthographie

Cet article est la copie conforme d’un mail adressé sur la liste cdi-doc à la la suite de la polémique dysorthographique.
Je ne peux que constater l’accroissement des fautes d’orthographe en confessant que j’en suis également victime pour ne pas dire coupable.
Il m’arrive de faire quelques coquilles dans mes mails, mes messages de blogs parfois aussi dans mes articles, tandis que désormais même les livres n’évitent plus ce genre de désagréments. Qui sait d’ailleurs s’il n’y a pas dans ce mail quelques erreurs orthographiques ou syntaxiques?
Malgré tout, j’ai toujours tendance à croire, que s’il faut certes défendre la langue française et l’apprentissage de la rigueur à nos élèves, les critiques orthographiques sont parfois excessives. Je n’oublie pas que l’orthographe est souvent la science des ânes et que son bon usage sert parfois à dissimuler des incompétences dans d’autres domaines. Cette rigidité orthographique est d’ailleurs un frein à l’apprentissage du français en dehors de l’hexagone car les français passent leur temps à corriger les fautes de ceux qui essaient de parler notre langue.
Je remarque également que l’orthographe est parfois le seul critère de notation de certains enseignants lors de copie de concours. L’orthographe a un côté rassurant.
Cependant l’orthographe ne doit pas se cantonner à la seule discipline du français, et je ne serai pas contre que les élèves soient parfois plus durement sanctionner surtout lorsqu’il ne s’agit pas de problème d’orthographe mais de problème d’expression y compris lorsqu’il s’agit de disciplines scientifiques. Force est de constater que certains élèves parviennent à obtenir parfois des points ou la moitié des points à une question, notamment lors des tests de français d’entrée en sixième, avec une expression parfaitement incompréhensible. Cela ne motive pas nécessairement l’élève pour s’améliorer. Mieux vaut prévoir d’autres types de tests : qcm, oraux si on ne souhaite pas pénaliser les élèves qui ont des difficultés d’expression plutôt que de tolérer trop fortement des horreurs d’expression. S’il est possible malgré tout d’avoir plus de tolérance, la mauvaise orthographe révèle aussi d’autres défauts dont notamment l’absence de sentiment d’intérêt général. Il est vrai aussi que cette baisse de la qualité orthographique est également symptomatique d’une baisse de la légitimité de l’Education Nationale et de ses enseignants du fait que l’élève ne sent plus obligé d’obéir aux règles. Il ne s’agit pas de revenir au temps du mythe républicain où les coups pouvaient servir d’arguments pédagogiques. Il s’agit de communiquer de manière à ce que chacun puisse être compris de l’autre. Or force est de constater que les langages informatiques sont encore plus stricts que nos langues. La moindre erreur ne produit pas l’effet escompté. Je me souviens avoir appris le langage logo à l’école primaire et la rigueur nécessaire pour réaliser un programme était fort utile.
Enfin, il faut sans doute une nouvelle fois relativiser. Je n’oublie pas que Melvil Dewey qui est si présent au quotidien dans nos CDI avait souhaité réformer l’orthographe en étant un précurseur du mode SMS. Il n’écrivait plus son nom que sous la forme « Dui » d’ailleurs.
Faut-il aller vers une idéographie dynamique, un langage international comme celui sur lequel Pierre Lévy travaille actuellement?
La question de l’orthographe n’est peut-être pas si anodine. Je n’ai pas de réponses miracles mais la seule chose dont je suis sûr c’est qu’à l’instar de la politique il faut sortir des dogmes et des idées trop arrêtées.
Ps : Dans le message initial, j’avais fait une horrible faute. Elle est ici corrigée.

Vers une tératogénèse documentaire?

Je travaille actuellement sur un article sur les mutations du document numérique.
Voici quelques unes de mes réflexions sur le sujet de la tératogénèse documentaire où se mêlent monstres, légendes et hérauts.

Le monstre est à l’origine une chimère, un élément crée par l’homme ou ce que dernier vise à montrer comme l’indique l’étymologie du mot. Il en est de même désormais du document numérique qui peut être qualifié de monstre en étant à la fois difficile à définir et à délimiter, pouvant se métamorphoser et se devant d’être vu et montré. Le document se doit d’être désormais populaire notamment au sein de la blogosphère.

Ces changements documentaires aboutissent à la transformation suivante :

Le savoir cède ainsi sa place au c’est à voir. Le document intéressant n’est donc pas nécessairement pertinent, mais au contraire cocasse, drôle, facile à transmettre comme par contagion. Par conséquent, rumeurs, trucages, bêtisiers, vidéos coquines ont tout autant d’importance voire plus dans la blogosphère que l’article scientfique ou l’information politique internationale. Les notions de pertinence s’effacent devant celles d’influence. L’encyclopédie Wikipédia étant parfois symptomatique mêlant des articles de qualité aux articles médiocres voire truffés d’erreurs sans compter les articles pseudo-scientifiques notamment sur la dianétique. Borgès n’aurait guère imaginé mieux, une bibliothèque de Babel infinie qui contient d’étranges documents fluctuants. La mystérieuse cité de Tlon évoquée dans Fictions . Wikipédia affirme que les articles les plus populaires (sic) sont les plus corrigés et donc les plus fiables. Les erreurs historiques que contient l’article Internet interrogent. Ainsi au savoir prédomine le populaire, la légende : étymologiquement ce qui doit être lu (que ce soit de la lecture de textes ou d’images : la notion de texte pouvant être élargi cf. Yves Jeannneret) comme le montrait Michel Foucault dans les Mots et les choses à propos des encyclopédies du XVIème siècle qui mélangeaient les faits avérés et les mythes.

Notre analyse s’appuie sur l’évolution du web via le développement de la blogosphère et des folskonomies (système d’ »indexation »? -d’annotations plutôt- collaborative libre), de leurs principales caractéristiques et des usages qui en sont faits. Les blogueurs populaires étant plébiscités par leurs lecteurs et de plus en plus courtisés par les publicitaires, ils deviennent les nouveaux hérauts qu’il faut lire et écouter (podcast oblige)

Finalement, cette redocumentarisation du monde qualifiée par Roger Pédauque est productrice d’une information difficile à distinguer, parfois redondante voire sans cesse commentée. D’ailleurs ces commentaires nous ramènent à la définition foucaldienne [1]: « la tâche infinie du commentaire se rassure par la promesse d’un texte effectivement écrit que l’interprétation révèlera un jour dans son entier. » Finalement cette tératogénèse documentaire n’est pas synonyme d’enrichissement culturel et les savoirs offerts et disponibles au plus grand nombre deviennent l’apanage des initiés. Le parcours documentaire constitue un cheminement, une construction qu’il convient d’apprendre et de transmettre. Sans doute aussi parce qu’information et savoirs sont liés par l’éducation.

 

Source de l’image : le bestiaire médiéval.


[1] Michel Foucault. Les mots et les choses. Gallimard. p. 52

Article sur le web 2.0 : Le succès du web 2.0 : histoire, techniques et controverse.

 

Voici donc en ligne sur archivesic mon article sur le web 2.0 :

Le succès du web 2.0 : histoire, techniques et controverse.

résumé : 

Le succès du web 2.0 nécessite une analyse afin de tenter de définir un terme fortement employé depuis quelques mois mais dont il est très difficile de déterminer les frontières tant théoriques que techniques. Nous tentons ici d'apporter quelques éclaircissements sur ce phénomène.

http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00133571 

L'article permet de mieux comprendre les cartes sémantiques sur le sujet :

http://gde.jexiste.fr/stageweb2.0/Stage%20web%202.0/ 

Voici l'introduction du texte la suite sur archivesic.

1. Introduction

Le but de notre propos est d’analyser la notion de web 2.0 qui est très à la mode du point de vue « web marketing » et qui est parfois décriée par certains techniciens du web. Nous pouvons même poser la question : le web 2.0 existe-t-il vraiment ? Il semble en effet que le web 2.0 soit d’abord une idée, et peut-être même une idée recyclée. Néanmoins le succès du web 2.0 est notable. Quels concepts pourraient nous aider à comprendre les conditions de la réussite d’une notion aussi floue ? Nous sommes confrontés ici à de fortes hybridations entre les techniques, les individus, les imaginaires et les discours. Ce travail nous interroge aussi sur notre posture tant nous sommes au cœur de ces dispositifs au point d’en vanter parfois les mérites[1]. Il nous a fallu sortir des a priori et tenter de mieux discerner mythes, utopies voire dystopies qui entourent le web 2.0. Nous sommes donc confrontés à un processus émergeant et qui est parvenu à obtenir un écho fort ce que certains nomment parfois buzz dans la blogosphère D’ailleurs le web 2.0 fonctionne comme un marketing viral parfois également appelé buzz marketing Faut-il se tourner dès lors vers la mémétique[2] (Dawkins 2003)? Par conséquent que dire du mème « web 2.0 » si ce n’est qu’il évolue effectivement selon chacun et qu’il est donc difficile de bien le saisir et l’isoler. Notre maîtrise de la mémétique est encore trop limitée pour que nous puissions procéder à une analyse uniquement par ce biais. Les travaux de Dan Sperber (Sperber 1996) autour d’une approche épidémiologique ainsi que ceux de l’historien Raoul Girardet (Girardet, 1986) concernant le mythe du complot constituent également des pistes intéressantes sur les théories concernant l’évolution des idées. Nous avons donc fait le choix de procéder à une analyse des conditions historiques et techniques d’émergence du phénomène ce qui nous a conduit à nous interroger sur les visions (les imaginaires ?) et les aspects sous-jacents du web 2.0.