Recrutement d’un doctorant pour projet ANR HyperOTLET

Thèse en sciences de l’information et de la communication pour le projet ANR HYPEROTLET
Thèse financée pour trois ans au sein du laboratoire MICA, équipe E3D, Université Bordeaux Montaigne.
La thèse s’inscrit dans le programme de recherche ANR HyperOTlet qui vise à travailler sur l’œuvre de Paul Otlet et à proposer une version augmentée du Traité de documentation, ouvrage cardinal qu’il publie en 1934. Le projet HyperOtlet associe plusieurs équipes et laboratoires pluridisciplinaires et articule des recherches historiques et documentaires à un dispositif numérique collaboratif en élaborant un écosystème numérique autour de quatre axes :

  • la (re)contextualisation (Centre Maurice Halbwachs, CMH) de la culture numérique ;
  • une réflexion sur les problématiques actuelles de la documentation dans les humanités numériques (Laboratoire MICA (Médiations, Informations, Communication, Arts), de la « documentarité » et de la « documentalité » ;
  • l’élaboration de nouveaux instruments de lecture, de consultation, de circulation dans les œuvres (Ecole Nationale Supérieure des Sciences de l’Information et des Bibliothèques, Enssib), Maison des sciences de l’homme Paris Nord, Msh-PN).
  • l’animation d’une communauté épistémique qui pourra porter une tradition documentaire européenne (MICA, Enssib, Mundaneum);

 
Le travail du doctorant consiste dans la réalisation d’un travail de recherche à la fois au niveau de l’épistémologie des sciences de l’information et de la communication ainsi que sur l’évolution de la tradition documentaire impulsée par Otlet au travers des dispositifs documentaires actuels avec un focus sur l’innovation documentaire apportée par l’écosystème HyperOtlet et HyperOtlet1.0.
 
Compétences souhaitées
Bonne connaissance de l’information-documentation, de son histoire et de ses concepts
Intérêt pour l’histoire et l’évolution des systèmes d’information et d’organisation des connaissances
Intérêt pour les travaux sur archives
Connaissances en architecture de l’information
Connaissance du mouvement des humanités digitales
Capacité à traiter des corpus importants
Intérêt pour les logiciels de cartographie du web et des outils de traitement automatique
 
Diplômes : Master en sciences de l’information et communication, Sciences de l’information et des bibliothèques, Humanités numériques ou équivalent.
 
Début : 1er octobre 2017.
Engagement : 3 ans
Dépôt des candidatures : 10 septembre 2017.
 
Conditions :
Le poste requiert une présence très régulière sur Bordeaux avec inscription à la formation doctorale de l’Université Bordeaux Montaigne.
Des déplacements sont à prévoir (Paris, Lyon, Mons)
 
Renseignements et contact :Olivier Le Deuff. oledeuff@gmail.com +33 6 87 65 31 27Bertrand Müller bertrand.muller@ens.fr  + 33 6 51 49 23 56

Nestor Halambique est-il une métaphore de Paul Otlet ?

J’émets une supposition que je n’ai pas trouvée exprimée ailleurs pour l’instant. Je viens de relire hier soir le sceptre d’Ottokar et je m’interroge fortement sur le personnage du professeur Halambique que rencontre Tintin. Je lui trouve une ressemblance avec Paul Otlet. peut-être est-ce une déformation personnelle, mais j’expose ici une suggestion.
Je ne sais pas si Hergé a connu Paul Otlet ou s’il a été au courant de ces travaux, mais le personnage présente quelques similitudes physiques, sans compter que la fédération internationale de sigillographie fait vraiment penser à la Fédération Internationale de documentation, ex office international de bibliographie. En 1938, l’année d’apparition du professeur Halambique, le mot bibliographie auquel pourrait faire songer la sigillographie, est moins usité, car le mot documentation a clairement pris le dessus.

Halambique en couverture
Halambique fait la couverture

Halambique a rédigé non pas un traité de documentation, mais une brochure sur comment on devient sigillographe ? On voit bien un personnage passionné, quelque peu distrait et qui consacre sa vie à une discipline dont il cherche également à démontrer le caractère scientifique. L’histoire évoque aussi l’idée de jumeaux, dont un est en fait un traître. La gémellité ici fait peut-être référence au duo Lafontaine-Otlet. Le personnage pourrait être alors un mélange des deux.
les frères Halambique, ou le duo Otlet-Lafontaine ?
les frères Halambique, ou le duo Otlet-Lafontaine ?

En ce qui concerne la sigillographie, Paul Otlet consacre quelques remarques sur l’étude des sceaux dans le traité de documentation par ailleurs (voir le passage sur wikisource).
Est-il possible d’envisager une rencontre entre Georges Rémi et Paul Otlet, même fortuite ? Je suis tenté de l’exprimer, surtout que les conditions de lieu et de temps paraissent tout à fait plausibles.
Avis aux tintinophiles..
Paul Otlet a-t-il inspiré le personnage de Nestor Halambique ?
Paul Otlet a-t-il inspiré le personnage de Nestor Halambique ?

Amusant également, l’histoire de la perte de la serviette. On voit quelques photos d’Otlet ou de Lafontaine avec justement des serviettes du même type. C’était probablement la mode de l’époque, mais quand même… le rapprochement en tentant. Je vous invite à voir les photos de Paul Otlet et d’Henri Lafontaine sur les collections du Mundaneum.
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Otlet en plein discours. Tintin lui a-t-il remis à temps sa serviette ?
Otlet en plein discours. Tintin lui a-t-il remis à temps sa serviette ?

Henri Lafontaine et sa serviette
Henri Lafontaine et sa serviette

Fadben 2015 : la pêche !

Comme à chaque fois, c’est un plaisir de venir au congrès Fadben, même si les temporalités et ses exigences m’obligent à ne pas demeurer jusqu’au dernier jour. J’ai pu constater que le congrès s’est terminé de manière formidable avec une synthèse d’une très grande qualité d’Anne Cordier, qui publie d’ailleurs un ouvrage fort intéressant tant au niveau de la thématique que de la méthode.
La journée de samedi a été particulièrement riche avec de la qualité, du contenu et de la convivialité. L’ambiance était donc au beau fixe, et cela fait toujours du bien, car on vient aussi pour retrouver ses copains (notamment ceux du Gr-cdi) d’où l’ambiance conviviale qui y règne.  Merci à tous les organisateurs, à la nouvelle génération, à l’ancien aussi,  à tous les intervenants ainsi qu’à tous les participants qui ont permis le succès de cette édition.
L’absence de Séraphin Alava m’avait obligé à changer la perspective initiale au point de  devoir faire finalement une conférence.
J’avais choisi un angle original pour ma communication afin d’apporter paradoxalement un éclairage nouveau sur les enjeux  de formation tout en les inscrivant dans une perspective longue pour mieux pouvoir porter les fondements de la formation sur du long terme.
Je me suis donc appuyé sur deux concepts qui s’inscrivent dans la tradition documentaire
La documentalité, concept qui vous vient de Maurizio Ferraris et qui apporte un souffle nouveau sur l’importance clef du document. Je vous laisse en guise d’apéritif cette phrase :
« Depuis que quelqu’un a laissé l’empreinte de sa main sur les parois d’une grotte, notre être ensemble en tant qu’êtres humains ne peut laisser de côté les inscriptions. Voilà pourquoi la conjugaison virtuelle de « I Pad » et de « You Tube » se complète avec la première personne du pluriel « We.doc » : nous sommes essentiellement ce que nos documents affirment de nous, et c’est pour cette raison que l’extension « .doc » a envahi notre vie avec autant de force. C’est précisément sur cette extension qu’il convient de se concentrer désormais. » (pour le reste, vous pouvez déjà lire Âme et Ipad)
L’hyperdocumentation, concept ancien et donc moderne, car il est de Paul Otlet. Le concept qui montre que la documentation n’est pas ringarde, contrairement à ce que le plus gros d’un ringard a pu me dire une fois. Pour en savoir plus, vous n’avez qu’à vous emparer du traité de documentation de Paul Otlet !
Je reviendrai beaucoup plus en détail sur les deux concepts dans les prochains mois, pas nécessairement sur le blog d’ailleurs.
Au côté de ces deux concepts, j’en ai également mentionné un troisième : l’archéologie des médias. A ce propos, je vais préparer pour Intercdi un article sur le sujet avec une projection pédagogique potentielle. J’en ai commencé l’écriture hier dans le train.
J’ai également remis au premier plan la question de la maîtrise, mais en la réinterrogeant. En effet, la question de la maîtrise de l’information apparaît désormais désuète tant elle s’inscrivait dans une logique qui était celle d’une information organisée dans des bases de données. Il faut abandonner l’idée de tout maîtriser pour s’orienter vers une maîtrise plus modeste dans un sens où l’erreur est toujours possible mais également beaucoup plus ambitieuse tant les enseignements à connaître ne cessent de croître.
L’objectif étant notamment pour les professeurs-documentalistes de s’assumer comme maîtres face aux mètres et autres métries qui prennent la mesure de nos existences.
Vous retrouverez plus de détails dans les actes du congrès ainsi que dans le support utilisé. J’ai fait quelques petits clins d’œil à Vatefairecoter qui  sait toujours mettre l’ambiance à sa façon.
 
 
[slideshare id=53798077&doc=versdenouveauxmatresdelhyperdocumentation-151011170556-lva1-app6891]

Ils ont numérisé Paulo!

Je découvre cela à l’instant, peut-être suis-je en retard puisque deux autres personnes l’ont ajouté dans leurs favoris en septembresi j’en crois deli.cio.us, mais l’annonce vaut tout de même le détour car elle a été peu relayée.
Le fameux de livre de Paul Otlet, le traité de documentation a été numérisé et est disponible ici :
https://archive.ugent.be/handle/1854/5612 
Malheureusement, la numérisation est en mode image. Enfin qui sait si bientôt Paulo et son complice Riton ne reviendront pas faire un tour sur second life avec leurs avatars tout neufs pour tenter de remettre de l’ordre dans toute cette complexité.
J’ai paradoxalement trouvé l’information sur un blog allemand .

Voilà qui aurait sans doute fait plaisir à Paul et Henri.
Bonne lecture car l’ouvrage est riche et demande plusieurs heures d’études.