Des élections se déroulent en ce moment à l’ADBS, qu’on voit parfois qualifiée dans d’anciens textes de puissante association.
On aimerait bien que ce soit à nouveau le cas, mais pour cela l’association a besoin d’un nouveau projet, d’un nouveau leadership et de nouvelles manières de gouverner.
Les adhérents sont appelés à voter pour élire au conseil d’administration de nouveaux élus. Nouveaux, c’est bien ce que je vous engage à faire tant l’association a besoin de renouvèlement et non d’une poursuite des positions tenues ces derniers temps. L’association n’a pas pu se positionner en faveur du manifeste fadben par exemple. Un projet de réseau social a échoué ce qui a abouti au départ de Silvère Mercier. Avec une autre politique, il aurait pu réussir.
Aux adhérents de faire leur choix, je les enjoints à choisir celui du renouvèlement.
L’association a développé depuis quelques mois à l’initiative de la direction un prisme pro learning center que soutiennent fortement ceux qui sont contre le manifeste Fadben. Ce modèle peut être assez aisément synonyme de disparition des prérogatives des professionnels de l’information au profit d’animateur en tous genres.
Il me semble que l’association devrait davantage s’intéresser aux professionnels de l’information et leurs capacités à être davantage décideurs tant les stratégies informationnelles, documentaires et archivistiques prennent place dès le début des processus. Professionnels, cela veut dire aussi étudiants et personnes en recherche d’emploi autant que professionnels chevronnés.
Aujourd’hui, on a clairement besoin d’une vision qui fasse de nos professions des acteurs et des « managers de connaissance » dans le bon sens du terme, en se montrant capable de ménager autant les ressources informationnelles que humaines.
Le learning center et ses autres politiques décidés par des personnes qui ne connaissent rien à la doc méritent pour ma part un grand rejet. Soit on sort définitivement de la vassalité, et on assume une vision ambitieuse, soit on reste des second couteaux à la botte de pouvoirs politiques ou d’autres métiers. J’ai déjà appelé à une documentation libre ici. Il me semble que l’association doit porter un regard neuf qui ne soit pas attentiste mais au contraire pro-actif en se montrant capable de prendre également position.
L’adbs a besoin de se remettre sur les rails, ce ne sera possible qu’avec les adhérents.
L’association doit aussi se tourner davantage vers le privé et tisser des liens vers les métiers qui utilisent l’information documentation dans leur ensemble : R&D, marketing, commercial…
C’est en effet un repositionnement important à mener, déjà effectif dans de nombreuses entreprises mais qu’il faut désormais démontrer au sein de l’association.
99% d’accord.
Juste une remarque : une vision ambitieuse n’empêche absolument pas de former *aussi* des seconds couteaux. Il faut de tout pour faire un monde 🙂
Vous avez raison mais dans ce cas ce sont bien plus que des seconds couteaux, ce sont des collaborateurs qui prendront le relai.