Top Wikio. Sciences de l’info. Septembre 2011

C’est la rentrée et le temps me manque pour faire un TOP digne de Toesca.
Voici le top livré en vrac.

1 :: S.I.Lex ::
2 La feuille
3 Bibliobsession 2.0
4 Bibliomancienne
5 Blogo-numericus
6 affordance.info
7 Technologies du Langage
8 Les Infostratèges
9 pintiniblog
10 teXtes
11 L’édition éléctronique ouverte
12 Le blog du Communiquant 2.0
13 gallica
14 Vagabondages
15 Urfirstinfo
16 Le guide des égarés.
17 Points de vue sur l’information
18 Zotero francophone
19 Bibliothèques [reloaded]
20 Actulligence.com

Classement réalisé par Wikio
Sinon, je me demande désormais, si le plus intéressant ne serait pas plutôt de réaliser un top des articles indispensables en sciences de l’information tant le niveau de l’article me paraît plus pertinent que le blog. Une réflexion que je laisse en suspens pour le moment.

L’ichnologue des filagrammes numériques

Portrait of author William Gibson taken on his...
William Gibson...celui qui m'inspire en tant que neuromancien

« Cayce a une compréhension des plus marginales de ce qu’est le filigrane numérique » William Gibson. Identification des schémas. Livre de Poche. 2003 p.99
L’air alors sillonné de légers filagrammes,’
Sur des courants d’éclairs fait voyager nos âmes;
L’Orient, par ces fils, sur ses peuples divers
Étend de l’unité les puissantes membrures,
Et ne fait, du passé ressoudant les coupures,
Qu’un seul peuple de l’univers.

Cénac-Moncaut, J. (. (1857). L’Europe et l’Orient : poëme en six chants / par M. Cénac-Moncaut.  <http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4331393.r=.langFR>
p.112
La rentrée qui s’annonce pour moi est l’occasion de développer de nouvelles pistes sur ce blog et sur d’autres supports numériques ou papier.
Une des thématiques qui me tient à cœur est celle des filagrammes numériques (précisions en dessous). Je livrerai donc ici des ébauches d’un projet que je compte alimenter et améliorer progressivement.
Le numérique se voit parfois accompagné du terme de révolution. C’est un raccourci qu’il convient d’éviter.  D’une part, car il s’agit d’une posture simpliste qui évite l’observation des évolutions, voire des processus « révolutionnants ».  L’idée de rupture est souvent trompeuse. Trop souvent derrière le vocable du changement radical, se cache une reproduction guère différente de réalités anciennes que ce soit au niveau technique, social et économique. Le numérique n’échappe donc pas à cette tendance.  Même s’il offre des potentialités nouvelles, ces dernières ne peuvent émerger d’un seul coup et sont donc la conséquence de constructions plus lentes et qui parfois sont anciennes.
Le numérique tout comme le web 2.0 ne doivent pas être associés nécessairement à l’idée de rupture. D’ailleurs, le fait d’adjoindre l’adjectif numérique ou l’extension 2.0 à des institutions, des domaines professionnels ou scientifiques voire à des concepts ne suffit pas à tout expliquer et encore moins à toute révolutionner.
Voilà pourquoi, il est opportun d’évoquer de filagrammes numériques pour signifier la persistance de formes anciennes dans nos espaces numériques, de marques à peines cachées ou rarement observées. Filagrammes est ici préféré à filigranes qui est en fait le même mot si ce n’est que filagrammes préserve davantage l’étymologie. Le littré[1] rappelle que le mot désigne à fois un travail d’orfèvrerie avec du fil dorée ainsi que des « lettres, lignes ou figures fixées sur la forme à fabriquer le papier et dont la marque paraît sur la feuille. »  C’est évidemment à partir de cette deuxième définition qu’il s’agit de filer la métaphore. Ces filagrammes sont divers et constituent des formes de transmission plus ou moins conscientes, parfois bénéfiques, parfois gênantes. Ils ne sont pas neutres et s’avèrent également des manières de voir et de faire, qui sont aussi des instruments de  formation voire de déformation et d’influence. Des filiations tantôt bénéfiques tantôt néfastes selon les circonstances et les manières dont on les perçoit et parvient à les saisir.
Bref, de jolis fils dorés comme autant de filiations et trésors dont nous sommes les héritiers.  Héritage à la fois léger et fragile, qu’il faut autant respecter que s’y affranchir, pour tisser de nouveaux liens et lieux.
 
Car ces filagrammes, ce sont surtout des permanences : ce qui demeure et qui évolue plus qu’il ne disparaît. Cela signifie qu’il convient de s’interroger sur la validité des découpages et des frontières entre concepts. Une position adoptée  par Michel Foucault qui mérite d’être rappelée :
Comment spécifier les différents concepts qui permettent de penser la discontinuité (seuil, rupture, coupure, mutation, transformation) ? Par quels critères isoler les unités auxquelles on a affaire : qu’est-ce qu’une science ? Qu’est-ce qu’une œuvre ? Qu’est-ce qu’une théorie ? »Qu’est-ce qu’un concept ? Qu’est-ce qu’un texte ? [2]

 

 

Michel Foucault va continuer à nous inspirer encore cette année

Ces réflexions sont celles  de l’enquêteur, de celui cherchant à démêler le vrai, du faux, l’ancien du nouveau. Cette

mise en question ne s’effectuera pas à la manière Bernard Guy, le terrible traqueur  d’hérétiques, auteur du fameux manuel de l’inquisiteur et décrit de manière terrible dans le  Nom de la Rose d’Umberto Eco.

Guillaume de Baskerville

A l’inverse, c’est la posture de Guillaume de Baskerville[3] qu’il convient de suivre. Cette investigation est alors« archéologique » au sens de Foucault :
 
Il est exact que je n’ai jamais présenté l’archéologie comme une science, ni même comme les premiers fondements d’une science future. (…) Mais en presque toutes ses dimensions et sur presque toutes ses arêtes, l’entreprise a rapport à des sciences, à des analyses de type scientifique ou à des théories répondant à des critères de rigueur.[4]
Cette enquête est alors aussi celle de prétendues disparitions.  Parmi elles, celle du texte dont nous entendons démêler les fils et les écheveaux. Il faut donc retrouver les traces et les empreintes contenues dans textes, architextes, et hypertextes…bref devenir un ichnologue des filagrammes numériques.
L‘ichnologie du numérique devenant condition de l’archéologie du savoir…
 
A suivre…


[1] Définition filigranne dans le littré consultable en ligne <http://littre.reverso.net/dictionnaire-francais/definition/filigrane/31587>
[2] Michel FOUCAULT. L’archéologie du savoir. Paris : Gallimard, 1969, p. 12-13
[3] Guillaume de Baskerville est l’investigateur du nom de la rose. Umberto Eco rend ainsi hommage à Guillaume d’Ockham, célèbre pour sa rationalité et son fameux rasoir qui rappelle qu’il n’est pas utile d’employer de nouveaux mots quand il existe déjà des concepts opérationnels pour définir une chose.
[4] Ibid., p.269

 

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Top wikio « sciences de l’info » août 2011

Salut les petits clous…
Je ne suis pas vraiment en vacances mais dans les cartons à déballer du fait de mon emménagement bordelais.
Par conséquent, je vous livre le top brut sans fioritures. Je remarque que je fais encore une nouvelle gamelle et que je suis pas loin de sortir du TOP 20.
Mais que font mes fans !
 

1 :: S.I.Lex ::
2 La feuille
3 affordance.info
4 Bibliobsession 2.0
5 Les Infostratèges
6 Bibliomancienne
7 Technologies du Langage
8 teXtes
9 gallica
10 Vagabondages
11 Marlène’s corner
12 Points de vue sur l’information
13 Urfirstinfo
14 L’édition éléctronique ouverte
15 Actulligence.com
16 Bibliothèques [reloaded]
17 Le guide des égarés.
18 La bibliothèque apprivoisée
19 Le blog du Communiquant 2.0
20 pintiniblog

Classement réalisé par Wikio
 

Hors sujet :DSK. Le mythe du complot. Les hypothèses

C’est les vacances, alors c’est le temps d’une petite plaisanterie sur l’actualité du moment et sur les théories du complot qui m’intéressent plus sérieusement.

Voilà, ma participation modeste à la construction du plan du complot à l’instar des protagonistes du pendule de Foucault.

Top wikio sciences de l’info. juillet 2011…spécial tubes de l’été

Salut les petits clous. Bon, j’ai pas résisté…. l’été est là, enfin normalement.
1. S.I.Lex ::
Rien ne lui échappe. Il mène l’enquête et décrypte l’actualité du droit de l’info. « Alles klar »!

2. affordance.info Il nous alerte contre les big brothers du web. A cause de lui, on se sent espionné…somebody is watching me… google of course

3.Bibliobsession 2.0 Il a sorti son chapeau pour l’été. Grâce à lui, les bibliothèques vont nous promettre la lune et c’est tant mieux!

4. La feuille Toujours à la manoeuvre, il maintient un bon rythme de publication toujours agréable à suivre.

5. Les Infostratèges
Un rythme également entrainant, des thématiques diverses, « y a plus qu’à danser…’

6. Technologies du Langage
Allez, il est temps d’un petit slow. jean Veronis le sait bien que les mots ne viennent pas si facilement

7.  Bibliomancienne
Désormais, laissons nous tenter par le vaudou québécois, celui qui fait tourner les livres dans les bibliothèques!

Rose Laurens – Africa par RQC95FM
8.  Le guide des égarés
Quant à moi, je vais continuer à vous entrainer autour de mes rêves. En attendant le futur top wikio 100% italo disco…

9. La bibliothèque apprivoisée
Un retour avec un autre magicien,  le spécialiste du macumba de de la médiation numérique. Résultat, le DJ de la médiation numérique fait la tournée des boutiques et finalement c’est lui qui ne rentre pas tous les soirs!

10.  L’édition éléctronique ouverte
On finit en espérant que la prêtresse de l’édition numérique va l’aider à se lever.

La suite, à vous d’imaginer la musique
11. Points de vue sur l’information
12gallica
13. <Blogo-numericus
14.Lirographe
15.Marlène’s corner
16 Blog Lecteurs de la Bibliothèque nationale de France
17 Le blog du Communiquant 2.0
18 teXtes
19 Bibliothèques [reloaded]
20 pintiniblog
Classement réalisé par Wikio
 

Election CA Adbs : tribune offerte à Isabelle Guyot

C’est avec plaisir que j’ouvre les colonnes du blog, à Isabelle Guyot, une de mes anciennes étudiantes qui a fait bien du chemin depuis et qui va continuer à en faire.
Je donne donc un coup de pouce à sa candidature à quelques jours de la fin des votes. Je lui laisse donc la parole :


Il est dans l’air du temps de présenter sa candidature.
Chaque jour en voit une nouvelle.
Aujourd’hui donc, l’annonce de la mienne.
L’issue n’est pas de taille mais elle me tient particulièrement à coeur : un siège au conseil d’administration de l’ADBS.
C’est la dernière ligne droite pour le vote. Il vous reste jusqu’à lundi pour effectuer ou modifier vos choix.
Je profite de la tribune que me propose Olivier, également candidat, pour vous présenter mes motivations et mes souhaits.
Je le rejoins sur l’envie de lier davantage la formation (notamment initiale) en info-doc avec l’insertion dans le monde du travail. J’aimerais, grâce à une veille permanente, contribuer au développement d’un laboratoire des métiers de l’Information Documentation.
Par ailleurs mes activités de terrain en Alsace m’ont donné une bonne idée des défis qui concernent la valorisation de l’association dans les régions. Je souhaite mutualiser cette expérience avec les autres délégations.
C’est enfin ma connaissance des démarches d’innovation qui me permettra de proposer des solutions originales pour accompagner son projet d’évolution.
Comme quelques images valent parfois mieux qu’un long discours, je vous propose aussi et surtout une profession de foi imagée.
 

Appel à communication. 9ème congrès Fadben 2012 : Objets documentaires numériques : nouvel enseignement ?

Je relaie un appel à contributions pour le prochain congrès de la Fadben en 2012. La date limite a été fixée au 18 septembre.
La thématique autour des objets numériques comme objets d’enseignement constitue un prolongement intéressant aux derniers numéros du Mediadoc.

9e CONGRÈS des Enseignants Documentalistes

Objets documentaires numériques : nouvel enseignement ?

Paris Ile de France

22, 23 et 24 Mars 2012

 
 
Appel à contributions
 
Proposition à envoyer avant le 18 septembre 2011
 
Problématique :
 
Le début du XXIe siècle consacre le règne du numérique dans la production et la circulation de l’information. Un mouvement de convergence médiatique s’amorce ainsi avec l’intégration des supports traditionnels de communication et d’information sur un même média. Avec le web 2 et ses outils laissant une large part à l’interactivité, avec la démultiplication des réseaux sociaux, de nouvelles modalités de communication apparaissent. Plus participatives, ces modalités rendent l’utilisateur acteur de la production et de la circulation de l’information réinterrogeant par là ses façons de penser, d’agir et d’être. L’interaction avec les contenus, la personnalisation des informations et leur inscription sur les réseaux, les possibilités ouvertes par les traitements numériques, obligent à reconsidérer le concept d’information aussi bien dans sa nature que dans sa granularité. L’individu lui-même, de par sa présence sur les réseaux, se voit documentarisé et devient une entité informationnelle. Le concept de document est, quant à lui, bouleversé dans son essence même. Les nouveaux outils du web 2, nés de start-up animées par la recherche de modèles économiques viables, dessinent un paysage toujours mouvant, se recomposant à l’infini et donnant à croire qu’il n’y ait point de repères stables pour les penser, ni de continuité possible au-delà des incessantes ruptures qui les caractérisent. Une redocumentarisation du monde s’opère ainsi produisant de nouveaux objets documentaires et rendant nécessaire la recherche de repères pour l’usager, qu’il soit élève ou étudiant, consommateur, professionnel ou citoyen du monde. La « culture de l’information » est ainsi faite d’un ensemble de pratiques, de représentations, d’histoire des médias et des techniques, et de connaissances variées. L’entrée dans cette culture nécessite une éducation utilisant et étudiant à la fois les objets qui sont la source de son fondement et de son questionnement. Dans ce domaine comme dans tout autre, l’école tient un rôle essentiel et la médiation pédagogique à mettre en œuvre est sans doute à reconsidérer. Bien au-delà de l’intégration des outils numériques dans les pratiques d’enseignement, l’émergence de nouveaux objets documentaires produit de nouveaux objets d’enseignement et inscrit les apprentissages informationnels dans une perspective de convergence des littératies médiatique, numérique et informationnelle. Mais peut-on proposer des repères stables et structurants dans le flux continuel des innovations technologiques, accorder le temps long de l’étude à celui, trépidant, de la modernité numérique ? Comment les professeurs documentalistes peuvent-ils contribuer à relever ce défi ?
De nombreuses questions, situées au carrefour des sciences de l’information et des sciences de l’éducation, seront débattues au cours de ces trois journées. En relation avec la mission pédagogique qui fonde le métier de professeur documentaliste, cette problématique sera abordée selon les trois axes suivants :
1- Nouveaux objets documentaires, nouveaux objets informationnels : comment la question technique permet-elle de penser la culture de l’information ?

2- Les nouveaux objets documentaires transforment-ils le rapport au savoir dans et hors l’école ?

3- La posture pédagogique du professeur documentaliste : permanence ou changement dans le contexte du numérique ?

 
Comité scientifique :
 
Eric Bruillard (ENS Cachan), Françoise Chapron (Université de Rouen), Eric Delamotte (Université de Rouen), Olivier Ertzscheid (IUT de la Roche sur Yon.  Infocom), Cédric Fluckiger (Université de Lille 3), Divina Fraü Meigs (Université de Paris Sorbonne), Olivier Le Deuff (IUT de Bordeaux), Vincent Liquète (Université Bordeaux 4 – IMS), Yolande Maury (Université de Lille 3), Alexandre Serres (URFIST de Rennes).
Pour le bureau Fadben : Ivana Ballarini-Santonocito, Pascal Duplessis.
 
Calendrier :
 

 
Modalités de soumission :
 

◿  un titre,
◿  un résumé d’environ 6000 signes,
◿  la thématique et l’axe de la problématique dans lequel elle s’inscrit,
◿  le nom, le prénom et la qualité de l’intervenant, le cas échéant l’unité de recherche ou l’institution de rattachement, les adresses mail et postale de la personne dont émane la proposition.
 

 

Valérie Boutrois : valerieboutrois@gmail.com
et Ivana Ballarini : i.ballasanto@orange.fr
 

Changement de décor

Un petit message pour signaler un changement de décor à venir sur le blog mais surtout au niveau professionnel car  à la rentrée je passe du statut de professeur-documentaliste à celui de maître de conférences à l’Université de Bordeaux 3 et plus particulièrement à l’iut sur les formations info-documentaires.
Un changement auquel j’aspirais et qui marque la concrétisation de plusieurs années de travail et de situations professionnelles riches et variées car je vais effectuer ma septième rentrée consécutive sur un poste différent.
Je reviendrai certainement un jour sur le parcours chaotique et semé d’embûches qui m’a mené jusqu’ici. D’autres aventures m’attendent désormais. Je reste toutefois toujours quelque part professeur-documentaliste même si je vais  désormais pouvoir endosser la tunique d’enseignant à l’université et de chercheur de manière officielle.
Plusieurs évènements devraient donc bouleverser un peu le blog dans les mois qui viennent. Probablement que les recherches menées vont aussi fortement influencer les billets de blog, à moins que ce ne soit l’inverse!
Un livre devrait sortir prochainement (à la rentrée aussi ?) sur toutes ses questions sur lesquelles je travaille depuis quelques années.
Merci encore à mon lectorat et particulièrement à ceux et celles qui me suivent depuis 1999 et qui ont pu suivre mes diverses métamorphoses.
Changement de décor est aussi une allusion à un titre d’un des romans de David Lodge, qui a particulièrement bien décrit les frasques de la communautés universitaire.

Amorcer la réflexion sur l’archivage du web

Les chercheurs ont également besoin que l’histoire du web, aujourd’hui disséminée dans les souvenirs de quelques spécialistes, soit reconnue, préservée et
partagée.
Je signale un intéressant document,  dont est extraite la citation ci-dessus, sur l’archivage du web à l’initiative de la BNF dans le cadre de sa mission de dépôt légal numérique. (« Depuis la loi du 1er août 2006, la Bibliothèque nationale de France a en charge le dépôt légal de l’Internet français. Initiée en avril 2008, la consultation de ces archives, d’abord disponible sur une dizaine de postes informatiques, puis progressivement étendue à l’ensemble des postes des salles de lecture de la bibliothèque de Recherche, demeure expérimentale dans l’attente de la publication du décret d’application de la loi du 1er août 2006. »)
 
Des problèmes de méthodologie sont soulevés notamment sur ce qui mérite un archivage. Le problème, c’est qu’il est difficile par avance de savoir ce qui mérite d’être archivé. Certains chercheurs interrogés semblent avoir des idées sur ce qu’il faut exclure. Pour ma part, je n’en ai aucune idée à l’avance. L’idéal serait plutôt de procéder à des tris réguliers ce qui place l’archiviste en tant qu’historien du web mais surtout historien tout court dans la mesure où les discussions ne peuvent être jugées à l’avance non pertinentes. Il convient de juger après coup si tel ou tel message présente une portée intéressante. Il faudra donc faire des choix ce qui explique le fait que l’erreur archivistique est toujours une erreur qui ne sera détectée que par nos héritiers.
 
Ce qui est intéressant, ce sont les divers services qui vont pouvoir être mis à disposition à l’avenir et qu’évoque le rapport :
Services : développer des services et des outils à distance, en particulier pour les professionnels
– donner aux internautes la possibilité de proposer en ligne leur site (ou d’autres sites ?) à archiver par la BnF au titre du dépôt légal ;
– mettre à disposition des outils pour savoir si un site est archivé et se repérer dans les archives, si possible à distance, même sans accès au document primaire ;
–  développer des services de recherche documentaire à distance à destination des professionnels : recherche déléguée, authentification, datation, citation, reproduction, etc. ; explorer les possibilités de services payants et de ressources propres dans les limites du cadre juridique existant.

Intéressant également certaines réponses qui démontrent la difficulté de tracer des frontières nettes entre loisirs et travail, entre phatique et sérieux :
« C’est difficile de dire à un certain moment si je fais de la veille scientifique ou alors tout simplement si je suis en train de twitter avec mes amis ».
Voilà qui montre la complexité de twitter mais également sa force en tant que « milieu associé »
La réflexion sur la pratique du blog sur les chercheurs est à noter également :
« Tout d’abord, parce que le chercheur-blogueur garde un côté contrebandier, exerçant souvent « en cachette », à l’insu de certains de ses collègues qui ne considèrent pas ce type d’activité comme sérieuse : « C’est un type d’écriture qui est dévalorisé ; dans notre équipe [de recherche], on ne peut
pas en parler. Si on en parle, ça fait toute une histoire ». Ensuite, parce que les blogs sont des créations souvent très personnelles ou des relevés d’expérience (« comme un carnet de recherche »), où le chercheur expérimente de nouvelles manières d’écrire, bien distinctes d’une publication papier : « On n’écrit pas de la même manière […]. Pour moi c’est impossible de faire un livre avec ça, parce que d’abord le blog c’est une forme de parution et d’exposition […] qui est particulière. Quand les gens vont [sur le blog], c’est une apparition sur l’écran. »
En matière de contrebandier, c’est l’occasion de  signaler qu’Olivier Ertzcheid a redocumentarisé une série de billets de blog pour en faire une publication type work in progress qu’il a déposé sur archivesic.
Tout le reste du document constitue une réflexion à lire en ce qui concerne les domaines de l’archivistique, de la science et des données à décrire et à conserver.
Nous sommes clairement au sein des humanités numériques qui deviennent de plus en plus présentes.
Sur le sujet, il convient d’aller voir les travaux de l’autre acteur du dépôt légal : l’INA. Notamment, les ateliers pilotés par Louise Merzeau.
 

Candidature Adbs

Je profite du blog pour signaler ma candidature au conseil d’administration de l’ADBS. Pour ceux qui ne connaîtraient pas l’association, un détour par son site s’impose.

Ma profession de foi est la suivante : (je précise que le je employé a surtout pour but de devenir un nous)

Mon objectif est de veiller à une articulation juste entre les milieux de la formation et les milieux professionnels.

A cet effet, je m’engage à poursuivre les réflexions et les réalisations pour valoriser et mettre en valeur les valeurs et les compétences des métiers de l’information et de la documentation au travers notamment d’une « communauté de pratiques » dynamique.

Je mettrai notamment mes compétences à disposition pour le succès du projet de réseau social de l’adbs.

Je veillerai également à articuler la recherche et les perspectives professionnelles à développer.

Je m’engage également à défendre des valeurs issues de l’héritage documentaire qu’il convient de faire fructifier.

Pour cela, je souhaite également contribuer à la réputation internationale et l’association au travers de différentes manifestations internationales.

L’objectif est donc d’articuler au mieux les différentes facettes des métiers et de la profession entre les étudiants, les professionnels, les chercheurs et les différents acteurs qui peuvent œuvrer au bénéfice des métiers de l’information-documentation.

Il s’agit de travailler autour d’un continuum depuis la sphère scolaire jusqu’aux sphères décisionnelles.

 

Pour voter c’est ici.