Ouverture d’un centre de recherche en Information Literacy dans Second Life

Le CILR (centre for Information Literacy research) vient d’ouvrir sa version virtuelle dans second life le 6 août. J’ai été y faire un tour d’autant que l’initiative vient de Sheila Webber qui dirige la version réelle de ce centre et qui assure également l’animation  virtuelle sous le nom secondlifien (slifer) de Sheila Yoshikawa.
Vous pouvez consulter le site du CILR.
Sinon si vous êtes adeptes de Second life, vous pouvez vous y téléporter à partir d’ici.
Sheila Webber tient également un blog sous son identité virtuelle ici où elle fait part de ses expériences dans les univers virtuels.
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By Neuromancien at 2007-08-07. Mon avatar au sein du CIRL tenant à la main l’ourson bleu « I love Information Literacy »

La culture du pitre

Je vois de plus en plus se développer notamment avec l’accroissement du succès des plateformes de vidéos en ligne l’avènement de la culture du pitre.
Dans ce passage du savoir au c’est à voir, c’est la culture de l’information qui se voit concurrencée par la culture du pitre pour ne pas dire du pire parfois. Mais nous sommes tous confrontés et attirés parfois par ces courtes vidéos cocasses. On en oublie mais parfois…on en recherche. Récemment j’étais sur un forum dédié à un club de football, et un forumiste posait plusieurs questions sur une vidéo drôle qu’il voulait retrouver. Il ne fallut guère de temps pour qu’un autre forumiste lui indique où la visionner. Reste à savoir s’il avait mobiliser des habiletés documentaires où bien s’il se souvenait du lieu où se trouvait les vidéos… Sur le forum en question, la partie consacrée à cette culture du pitre se nomme « du lourd sur Internet » ce qui démontre tout de même la prise de conscience de la qualité de ces vidéos qui circulent de manière virale.
Tout cela ne serait finalement guère inquiétant si ce n’est qu’il apparait que les citoyens sont moins bien informés qu’avant l’apparition du web. C’est en tout cas ce que démontre une enquête américaine.
Derrière cela, c’est bien le volet citoyen de l’information literacy qui est menacé. Cela démontre aussi que l’infobésité ne facilite pas l’accès à l’information et à la culture. Je pense qu’en France, le phénomène doit être similaire. D’ailleurs l’augmentation du budget du ministère de la culture n’a jamais induit une augmentation parallèle de la culture des citoyens sans doute aussi parce que tout est devenu culturel et que la société du spectacle s’est un peu vite érigée en société de la culture.

Information Literacy et « fantasy games »

Etonnant article de Paul Waelchli sur Research Quest qui tente d’appliquer 4 des 5 compétences de l’ACRL Information Literacy Compentency Standards aux jeux de sports virtuels, les « fantasy games« .
La démonstration est assez convaincante même s’il convient de différencier une telle pratique dans un cadre restreint avec son application extérieure. L’idée à retenir est peut-être d’utiliser des cadres familiers à nos jeunes générations pour mieux leur faire comprendre des notions.
Finalement peu importe la manière ou la stratégie pédagogique, mais c’est bien la transmission de notion informationnelle qui est importante. Tout ce qui peut rendre sa compréhension plus aisée ainsi que sa mémorisation en vue de l’acquisition de savoirs et de compétences mérite d’être utilisé.
Il y a peut être quelques pistes à creuser parmi les « serious games« .

Donnez des ailes : enseigner les habiletés du 21ème siècle ?

Je réagis au billet que je viens de lire à l’instant intitulé : Are you teaching 21st century skills?
Selon l’auteur, nous n’avons pas encore pris conscience de ce qu’il convient d’enseigner pour préparer les futures générations aux divers défis auxquels ils seront confrontés. L’auteur insiste sur la nécessité de transmettre les capacités à évaluer l’information et les possibilités de travailler de manière collaborative ce qui est parfois aussi appelée transliteracy, participation literacy ou bien encore social literacy.
Il est évident qu’il va falloir réfléchir à ces questions, mais ce n’est pas gagné car il faut bien constater que les générations actuelles d’enseignants sont très souvent inaptes à travailler collaborativement et notamment avec ces nouveaux outils.
Il faut donner des ailes à nos étudiants selon l’auteur qui fait référence à Marco Torres.
Voilà qui fait echo dans ma tête avec Nathan Petrelli.
Au fait mais qui sont les « information literacy heroes ? » Promis, ce sera le sujet d’un prochain billet.


The student’s resistance to Information Literacy

I found this post of Tim Fiennes by reading the blog of the famous Sheila Webber about Information Literacy.

Tim is student and tries to explain why students are often resistant about learning skills.

They are not so progressive and they don’t like to change their habits. They like to work when they found some fun and immediate needs. Or Information Literacy want to give them life long learning skills. But they don’t understand this.

Tim adds that skills are often considered less significant than knowledge and students are overrated their real abilities.

That’s why I think, we must work to promote a real curriculum in Information Literacy with concepts and knowledge. Skills are not enough if we want to create a new liberal art.

Information literacy dans l’oeil de l’adbs

Le dernier numéro de l’oeil de l’adbs est sorti et est consacré à l’information literacy :
http://www.adbs.fr/site/publications/oeil_adbs/06/oeil_adbs_no6.html#metiers_interview
J’ai eu le plaisir d’écrire le court article pour la rubrique mot-clé.

tags : information literacy , adbs
Olivier Le Deuff
www.guidedesegares.fr

Faut-il traduire « information literacy » : traduction ou trahison

Le concept d’information literacy peut-il être vraiment traduit ?
Et s’il fallait plutôt plaider pour un bilinguisme?

Je m'interroge depuis peu sur le problème de la traduction. En effet faut-il traduire « information literacy » ?

Pour ma part, je penche plutôt pour le non. La traduction par "maîtrise de l'information" me paraît un peu pauvre.  De plus j’y vois dans le terme de maîtrise, une volonté sous-jacente de contrôle (institutionnel) mais peut-être est-ce une erreur.

Les débats sur la traduction d’expression anglaises (ou américaines) deviennent fréquents en ce moment. Je songe au débat sur la traduction de l’expression « digital stuffs » de l’article de Carl Lagoze. J’ai proposé « bidules » mais est-ce une bonne solution ? La réflexion s’est poursuivie également sur la liste du RTP-Doc et finalement je crois, comme plusieurs intervenants, que la meilleure solution est le bilinguisme. Pourquoi sans cesse traduire quand on sait que le risque de la traduction c’est la trahison ? D’ailleurs, je pense que nous ne devrions pas traduire toutes les séries étrangères qui sont diffusées sur nos chaines de télévision. Nos difficultés en langue viennent certainement de là quand on voit nos voisins scandinaves parfaitement bilingues. La langue française n’en sera pas menacée pour autant. Il faut noter que dans la blogosphère la langue française est plutôt pas mal représentée. Néanmoins l’anglais demeure la langue la mieux partagée. Ainsi le terme d’ « information literacy » est connu à l’international ce qui permet les échanges entre bibliothécaires, documentalistes et enseignants de tous pays autour de ce domaine. J'effectue ainsi régulièrement du tracking sur Technorati.

Il faut reconnaître que dans beaucoup de domaines scientifiques il est inconcevable de communiquer dans d’autres langues que l’anglais. Cela peut être à déplorer mais il est dommage que nous ne puissions pas faire part de nos idées sous prétexte que nous ne voulons et pouvons nous exprimer qu’en français. Je vois donc le bilinguisme comme une solution. Si les français communiquent plus en anglais, leurs idées pourraient être plus représentées. Mais cela ne signifie pas qu’il faille sans cesse écrire en anglais, au contraire. Certains de nos écrits demeurent bien meilleurs en français, alors il vaut mieux en donner des résumés en anglais. Et qui sait si nous devenons performants, nous donnerons peut-être envie à nos confrères internationaux, aux étudiants intéressés par nos travaux de se mettre au français.

Le bilinguisme ou multilinguisme vaut pour tout le monde. Mais il est clair qu’il est impossible de maîtriser tous les idiomes. Nous aurons donc toujours besoin de traducteurs. Néanmoins pourquoi ne pas s’interroger sur d’autres formes communicationnelles usant de représentations idéographiques mêlées à des techniques de mind mapping.

 

Le débat est ouvert.

Vous pouvez vous prononcer sur la question en répondant au sondage en bas à droite.

 Et réagir sur le forum :

http://gde.jexiste.fr/phpbb/viewtopic.php?p=10#10