Indexation des usagers versus indexation des contenus. Vers la pertinence publicitaire ?

Je réagis aux deux derniers billets d’affordance ici et qui nous donnent notamment une piste intéressante pour éviter quelques désagréments avec Facebook et notamment les risques de publicités ciblées qui pourraient résulter de nos visites sur certains sites peu scrupuleux qui renverraient quelques données personnelles pour faciliter la pertinence publicitaire.
Au final le grand rêve du web sémantique va-t-il s’effacer pour laisser place au web publicitaire avec des cibles bien définies jusqu’à la diffusion publicitaire de niche ? Finalement serait-ce l’aboutissement du web 2.0 ? J’avais déjà mentionné à plusieurs reprises le côté obscur du web 2.0, notamment ici et Facebook s’inscrit pleinement dans cette lignée.
Evidemment lorsqu’on est des Jedis de l’information literacy, on parvient à contourner les pièges à coups de sabre laser et les Dark Vador de l’infopollution ne nous font pas peur. Mais peu nombreux sont les Jedis, et l’internaute lambda aura bien du mal à configurer son navigateur (le terme navigateur est quasi inconnu de mes élèves de troisième) de manière optimale.
C’est sans doute pour cela que je continue quand même à user des services du Dieu Google et de l’étoile noire » Facebook. Je ne choisis donc pas la fuite car l’oeil de Sauron demeure tout de même présent.
Voilà donc le problème, la communauté scientifique et éducative rêve d’un web sémantique et travaille sur des possibilités d’indexation qui vont des ontologies aux folksononomies en passant par tout un tas des stratégies hybrides. La sphère commerciale cherche à mieux référencer les produits et surtout à indexer les goûts et activités des internautes pour une logistique publicitaire efficiente qui atteint directement le coeur de cible désiré!
J’avoue que je n’aime guère les dichotomies car la réalité est plus complexe. C’est sans doute aussi pour cela qu’en bon Jedi, je vais affronter directement les Siths sur Facebook. Je ne sais quelle va être la décision d’Obi Wan mais maître Yoda dans son infinie sagesse nous avait déjà prévenus de puis longtemps.

Un si petit monde

Le titre de ce billet est proche de celui d’un ouvrage de David Lodge qui décrivait la communauté universitaire. Le réseau social Asmallworld m’y a fait aussitôt songer.

Asmallword se veut un réseau social surtout basé sur la sélection et par conséquent dans une stratégie totalement différente de l’ouverture de Facebook. Le réseau social de Google, Orkut procédait initialement de même puisqu’il fallait être invité pour s’inscrire. Mais le but d’asmallworld est de s’adresser surtout à une élite voire à la jet set. C’est sans doute pour cette raison que j’ai reçu aucune sollicitation.

Faut-il voir dans les réseaux sociaux des possibilités de niche économique voire de constitution de réseaux d’initiés?

En tout cas, cela pourrait être une bonne illustration de la règle des six degrés de séparation maximum qui vous séparent de n’importe sur Terre y compris des personnes influentes. La loi inventée par l’auteur Hongrois Karinthy a été ensuite développée et popularisée par Stanley Milgram. Plusieurs projets étudient le bien-fondé de cette théorie notamment cette étude qui selon moi ne fait qu’accroître l’infopollution. Une application sur Facebook permet aussi de mesurer votre degré d’éloignement. La moyenne serait actuellement autour de 6,48, pour ma part j’en suis à 4 selon cette mesure dont je n’ai pas encore analysé la rigueur scientifique.

Le problème des six degrés c’est justement la mesure de la relation entre telle et telle personne et ce n’est pas facile à évaluer car cela relève du subjectif, de l’affectif et du psychologique et pas seulement du professionnel. Par conséquent ce n’est pas nécessairement le chemin le plus court qui sera le plus efficace si vous recherchez une influence haut placée mais peut-être les plus sinueux. Ces parcours relèvent plus des mémoires de Saint-Simon voire des romans-feuilletons plutôt que de la loi des atomes.

Saint-Simon


Google, encore lui !

Désolé, le rythme de publication du GDE s’est un peu affaibli du fait d’une emploi du temps chargé et de problèmes techniques divers et variés notamment un pc qui a jugé bon de griller. Enfin, je reprends avec quelques nouvelles sur la suite des aventures du moteur qui ne veut que notre bien.
L’avenir de notre moteur qui prend soin de nous est ainsi éclairant. Selon son directeur, dans cinq ans google grâce à la personnalisation sera capable de répondre à la question :
« que dois-je faire demain? » « Quel métier dois-je faire? »
Quel dieu exceptionnel ce google !
Et au moins lui il répond à nos prières!

Voir à ce sujet l’analyse de John Battelle :



John Battelle’s Searchblog: The Day I Ask a Search Engine « What Shall I Do Tomorrow » …

  • Vos enfants ont-ils le droit d’utiliser Google. Ce n’est pas sûr selon les termes du service. Il est vrai que parfois certains recherches d’images donnent des résultats d’une pertinence étrange. Mes élèves en ont fait l’expérience plusieurs fois au CDI.

Google Forbids Children To Use It?
Dieu ne cesse d’être partout notamment depuis qu’il a racheté feedburner, le gestionnaire de flux rss notamment utilisé par le guide des égarés pour que vous puissiez vous abonner.
Je ne parviens donc pas à échapper au Dieu Google qui va désormais connaître mon nombre d’abonnés par flux Rss! Plus de détails :

$100 Million Payday For Feedburner – This Deal Is Confirmed
Le moteur de recherche est-il un tantinet machiste, il y a de quoi le croire :
Google Stops « Did You Mean: He Invented »