Classement des blogs : Le retour de Marc Toesca

Je discutais à l’instant avec monsieur electropublication qui s’interrogeait du côté éthique d’un classement des blogs scientfifiques chez wikio. Et je dois dire qu’il a probablement raison de soulever ce problème.
Certains prétendraient même qu’il s’agit d’appliquer la même stratégie que pour la recherche avec l’indice de citations. Mais en la matière Wikio n’est pas le premier à mélanger autorité et popularité.
Je crois que c’est il est vrai un peu le mélange des genres et que wikio est d’ailleurs un des champions en la matière en surfant sur tout ce qui se fait en matière de web 2.0.
Pour ma part, le guide des égarés est classé en high tech, je ne sais pas trop pourquoi d’ailleurs, sans doute parce que je n’ai pas mis le mot clef  » science de l’information » dans ma balise
Cette mode des classements a certes un côté sympathique mais présente des côtés dangereux, celui de chercher sans cesse la popularité. C’est un peu le classement du JDD pour les blogueurs sans compter les éventuels critiques qui pourraient en résulter : untel perd 10 places, il n’a pas assez écrit de messages, untel en gagne 15, ses réflexions sur les photos de miss machin ont bien plu. Bref pourquoi pas proposer à Marc Toesca de présenter le classement aussi, avec le classement « science » à 23 heures juste avant celui d’érotisme » que Wikio devrait penser à créer d’ailleurs. On pourrait imaginer de la publicité ciblée « retrouvez le classement science avec telle ou telle marque »

Enfin, cela pose encore une question, un blog peut-il être scientifique ?
Pour ma part, je répondrai qu’il peut être un laboratoire, un lieu de réflexions et de pistes de travail. Seulement sa production n’est pas toujours nécessairement scientifique, ce qui complique les choses pour le lectorat qui va devoir sans cesse évaluer…mais avec quels critères, ceux de Wikio?
De plus, je vois bien les futurs candidats à des postes à l’université annoncer fièrement leur classement wikio…dans leur domaine scientifique respectif car on peut classer ainsi de suite. Avec un peu de chance, on ira pas voir que le bon classement est du au fait d’un article peu scientifique sur les photos nues de miss physique nucléaire.
Autre réflexion, la qualité des liens n’est pas claire, en effet, des blogs peuvent citer un blog et le qualifier de mauvais. Il n’a pas de sémantique des liens dans ces classements d’autant qu’il suffit qu’un site bien classé en cite un autre même de manière critique pour que cela lui génère du buzz. Il s’agit donc bien d’audience, d’affluence mais nullement de réelle autorité.
Enfin pour ma part, je vais mettre en place un classement de pataphysique au sein de la blogosphère car le mouvement que j’observais il y a plus d’un an avec les glissements entre autorité et popularité et pertinence et influence ne cessent de s’accélérer. Et ce n’est pas les dérives institutionnelles actuelles qui vont résoudre cette crise de l’autorité et de la culture. Merdre de Merdre est d’ailleurs devenu « casse toi, pauv’ con »
Allez, salut les petits clous!
ps: je vois déjà les mauvaises langues me demander, t’es classé combien au fait? La réponse est sur Wikio car tout est accessible en Arcadie.
Update du 1er mars : Etrangement, je fais mon apparition dans le classement science dans le top ten ce qui n’est pas sans  effet terrible du type mails disant » désormais il va falloir tenir ton rang ! » Voilà désormais l’apparition d’un nouveau concept : la pression blogosphérique, phénomène qui vous oblige à tenir votre rang parmi les classements de blogs et qui peut entrainer une forme de melonite incurable. Remèdes : débloguer*
Débloguer : action ou stratégie consistant à ne plus rien publier sur son blog pendant une période indéfinie plus ou moins longue.
Par contre, c’est promis je vais publier plus de billets en anglais à l’instar du dernier article publié chez le numéro 1 du classement. Je dois déjà traduire certains de mes articles pour des confrères en information literacy mais cela prend énormément de temps.

L’abus de buzz : les blogueurs épigones de Tf1

La blogosphère a été quelque peu agitée ces derniers jours du fait de photos diverses et variées et ce afin de générer un maximum de visites et par ricochet un nombre de clics sur google adsense. En quelque sorte, il s’agit de poursuivre la stratégie de Tf1 qui vend du temps d’esprit disponible.
C’est bien les dangers du triomphe de la popularité et de l’influence que nous avions déjà mentionnés. En effet, si certains blogueurs ne cherchent qu’à générer des visites pour obtenir des retours publicitaires, en quelque sorte user de nos comportements libidineux et voyeurs, nous voilà plongés dans une bien triste Arcadie où la transparence est de mise pour dissimuler en fait des maux bien pires qu’on pourrait qualifier de manque de spiritualité mais aussi tout simplement d’absence d’intelligence. Etymologiquement, intelligence renvoie à  in te legere : bref encore et encore à  la littératie,  à la capacité de lire en soi (introspection) mais  aussi lire et comprendre l’autre.
Mais l’Arcadie veut mettre tout le monde tout nu, nous privant d’existence : finalement on est désormais tous dans le Loft même si on se trouve pas nécessairement avec Loana dans la piscine. Car c’est bien le danger de la supression des distances : l’opinion se mêle au discours scientifique et politique rendant toute démarche diplomatique et de recherche de plus en plus difficile. Le blog est en ce sens un instrument à double tranchant. Je crains que le nivellement des ressources et des documents ne devienne périculeux pour la société, la tératogénèse documentaire est en marche. Je m’interroge également désormais sur le fait que de plus en plus d’interventions soient filmées dans les colloques. Or les propos que l’on pourrait avancer de manière ponctuelle et pouvant conduire à des exagérations pourraient au final devenir dangereux du fait que la distance critique et le travail de médiation présent dans le texte serait alors court-circuité.
Car faire du buzz au final, c’est bien la négation de la communication, l’entropie que cherchait à éviter les premières recherches en transmission du message. Une entropie qui génère de l’infopollution en opposition à la néguentropie qui est espace de savoirs.
Voilà pourquoi vous ne trouverez pas  ici de photos ou de prétendues photos exclusives dévoilant l’intimité des blogueurs spécialistes de l’information, de la documentation et des bibliothèques !

Diigo express. réseaux sociaux, alfresco, multiply et mind mapping

Je teste donc la fonction d’envoi automatisé de Diigo à l’instar de Michel Roland. Cela me permet de conserver une régularité entre les billets un peu plus approfondis sachant que mon temps est compté notamment à cause de la thèse. Diigo vient d’ailleurs de sortir sa version 3 en mode bêta. Les créateurs attendent d’ailleurs des retours des bêta testeurs. Je leur ai fait part de mon envie de voir une application de cartographie sémantique avec les tags. L’affaire est à suivre car les réseaux sociaux et les sites de partage de signets ont une forte tendance à converger en ce moment ce qui n’est guère étonnant.

Pour ceux que ça intéresse, je peux leur transmettre un article sur les folksonomies et notamment le réseau de partage de signets ma.gnolia.


Bootstrapper » The Mindmapping Toolbox: 100+ Tools, Resources, and Tutorials

Un panorama des différents outils de mind mapping qui est très à la mode en ce moment à tel point qu’un mini-buzz a été généré sur la blogosphère à propos de l’usage des cartes sémantiques par les finlandais.
Comme quoi, j’en parlais déjà il y a deux ans, mais visiblement ça n’intéressait pas grand monde, notamment en France.

Les 15 moteurs alternatifs du moment

Un panorama des moteurs de recherche dans leur diversité. A consulter et à faire connaître.

Facebook not for You? Multiply.com’s Upgrade Looks Great

Intéressant article sur une alternative de plus à Facebook.
Je n’ai pas encore testé mais peut-être des lecteurs du blog l’ont-ils fait? J’ai l’impression qu’il n’y pas grand monde dessus pour le moment.
Multiply is Better Than Facebook in Some Important Ways
* Facebook has a newsfeed displaying updates from your friends. Multiply lets you slide your newsfeed to include in your display just your own updates, your contacts’ updates, and/or your close or distant networks’ updates.
* Facebook has a smooth in-house video app, but the new Multiply app lets you leave audio or video comments anywhere and see any user’s other media from inside the player.
* Facebook made big improvements to its email messaging (sending you the actual message in your email instead of just a link) but Multiply now has 8 email alert controls and more.

Le Récit des Affluents

Un guide qui vient du Québec sur les outils et techniques qui peuvent être utiles lors de séances.

BASE – Bielefeld Academic Search Engine | Über BASE

Un nouvel outil de recherche d’articles.
Peut-être utile en matière de scientométrie

Wizwiz

Base de ressources du canal numérique des savoirs.
Je me demande pourquoi l’Education Nationale communique si peu et si mal encore dans ce domaine.

Une plate-forme de réseau social en open source ! at Savoirs en réseau

Je suis Alfresco depuis quelques temps.
Est-ce une piste à suivre pour mettre en place un réseau social en accès libre et permettant l’interopérabilité?
La plate forme sera bientôt en téléchargement. Ce serait bien que les Services informatiques et multmédias des universités se penchent sur la question.

Pourquoi je reste sur Facebook…pour le moment

Evidemment, j’alimente là nouveau le buzz. Les différents billets intéressants sont déjà mentionnés par le « catholique chiite » de Facebook sur son blog. Facebook comme je l’avais écrit précédemment c’est Rennes-le-Château .

Bien sûr moi aussi je n’ai guère apprécié les publicités pour le front national, les problèmes de performance et les sites de rencontres qui apparaissent sur mon profil.

Mais cessons l’hypocrisie, Facebook a la mérite de fonctionner, d’être parfois efficace y compris en matière de veille même si j’y ai déjà dénoncé les risques accrus d’infopollution. Sans doute le modèle reste à affiner mais retirer aussi vite sa confiance revient sans cesse à rentrer dans un effet de zapping permanent un peu similaire à ce passage de l’autorité à la popularité où chacun de nous est dépossédé de la légitimité du prêtre et doit la gagner tel le prophète. A ce jeu là, les idoles ne durent guère de temps et la cybersphère ne peut que que nous conduire qu’à la tentation de l’érémitisme le plus complet. De toute manière, il sera difficile d’échapper à l’Arcadie. Par conséquent, ce procès d’utilisation des données privées pourrait être également fait au Dieu Google voire à d’autres organismes ou institutions.

Un réseau comme Facebook ne peut que tourner qu’avec de la publicité sauf si les membres acceptent de payer ce qui n’est pas le modèle en vogue sur le net. Facebook cherche lui aussi à offrir du temps de cerveau à ses publicitaires grâce à des stratégies d’économie de l’attention.

Le trésor de Facebook ce sont bien sûr avant tout ses membres et sans leur confiance le modèle ne peut pas fonctionner. Pourtant il existe des médias médiocres et où la publicité y est déversée et dont le modèle économique fonctionne parfaitement. Je songe à la plus puissante chaine européenne, TF1 : des programmes pas terribles et des publicités à gogo. Le net n’est certes pas la télévision et les comportements sont différents. Mais il faudra sans doute s’y faire, les gros médias du net useront de plus en plus de la publicité avec des stratégies plus fines que celles de la télévision.

Facebook suscite une controverse : c’est à mon avis excellent pour lui. On en parle encore plus, Facebook réagira probablement et proposera des améliorations se montrant à l’écoute de ses membres. Bilan, on en reparlera encore et encore. Une nouvelle fois, ce n’est pas uniquement les médias qui sont à critiquer mais ce que nous en faisons qui doit susciter l’interrogation. Mais je ne vais pas reparler ici de l’importance de la culture de l’information et de la communication.

Si je devais par conséquent quitter Facebook, ce serait pour mieux. C’est toujours possible. Pour ma part, j’aurais aimé que les universités imaginent des plateformes similaires inter- opérables entre elles un peu à l’instar de ce qui a été fait dans les  Ent. Une mashup de Elgg avec une dose de Portanéo mélangée avec une solution type facebook, voilà qui aurait de quoi séduire surtout si ces espaces réseaux pouvaient facilement se raccrocher avec des organismes type Anpe ou Apec. Les entreprises pourraient ensuite faire de même pour proposer des applications permettant de se raccrocher et ainsi de suite. Bref un modèle inverse de celui de Facebook reposant sur des architectures libres et ouvertes et bénéficiant de la participation de l’Etat. Le secteur privé pourrait se raccrocher par la suite en proposant des applications pour recruter, s’intéresser à la recherche, se faire connaitre et vice versa.

Je suis persuadé qu’il est encore possible de le faire. Il suffit de volonté politique et de collaboration efficace entre les diverses équipes. Mais avant il faut sans doute sortir du dogmatisme.