Le concours pour un logo désignant le concept d’information literacy vient d’être publié. L’auteur choisi est un cubain de 25 ans.
Pour ma part, cela ne m’inspire pas plus que cela si ce n’est qu’il a le mérite de démontrer la permanence de la littératie et sa nécessité pour réaliser une bonne (dé)marche.
Il reste à savoir si le choix d’un logo est opportun puisqu’il s’agit d’idéographier un concept pas toujours bien compris. Le second risque c’est de définitivement attaché ce dernier au monde des bibliothèques. Cela pose dès lors une question, doit-on différencier l’information literacy de la culture de l’information ? Pour ma part, le rattachement insitutionnel à l’IFLA et à l’Unesco peut au final s’avérer inefficace en demeurant seulement dans les sphères institutionnelles et notamment dans des discours prescripteurs. En la matière, le courant de la didactique de l’information possède une réflexion et une avancée de travaux que nous ne rencontrons pas ailleurs. Le champ épistémologique doit être plus clairement inscrit et la démarche critique de la culture de l’information s’accorde bien plus dans un milieu associé mêlant la didactique de l’information et les sciences de l’information et de la communication. C’est d’ailleurs le seul moyen de sortir des discours de la société de l’information ou des digital natives qui mêlés avec la digital ou information literacy finissent par former une soupe inbuvable.
Affaire à suivre.
Catégorie : Culture de l’information-Information literacy
Enil. International School on business information literacy
Une petite annonce de la part de Carla Basili pour un colloque, en fait une sorte d’université où vous pourrez vous former avec des spécialistes de l’information literacy. Le tout se déroule dans le cadre du réseau Enil dont le sous titre est : for a culture of information…
Within the activities of the EnIL network (www.ceris.cnr.it/Basili/EnIL/index.html) I coordinate, the second edition of the EnIL International School on Business Information Literacy (http://enil.ceris.cnr.it/SummerSchool/index.htm) will be held in Rome from 13 to 17 October 2008.
Topics covered:
* The current information scenario: characteristics, benefits, problems
* Information Literacy as a requirement for an Information Society
* Approaches and frameworks to Information Literacy
* Value of information
* The scientific information universe
* The business information universe
* Digital libraries
* Methodologies for information organisation and delivery
* Tools for information access
* Limits of the Internet information environment
* Criteria for evaluating information sources
* Structure of scientific literature and scientific writing style
with a further specialised section devoted to business information. Teachers will be Information Literacy experts and representatives from the major suppliers of information services (Thomson Reuters, Questel, Minesoft, Cas/Stn, …).
Early registration fee is 150 Euro (within 18 August 2008).
Late registration fee is 200 Euro.
Special registration fee: 30 EUR for participants from the following countries: Albania, Belarus, Bosnia and Herzegovina, Bulgaria, Croatia, Macedonia, Moldova, Montenegro, Romania, Serbia, Ukraine.
Prof. Carla Basili, coordinator
the EnIL International School on Business Information Literacy
De la méfiance à la défiance : analyse informationnelle du mythe du complot
Une petite annonce pour une publication un peu passée inaperçue au final que j’ai écrite pour la revue internationale en intelligence informationnelle.
Référence :
De la méfiance à la défiance : analyse informationnelle du mythe du complot. Revue internationale en intelligence informationnelle. < http://www.revue-r3i.net/file/2008_Le_Deuff.pdf>
résumé :
Le mythe du complot devient un objet d’études pour les sciences de l’information et de la communication et notamment pour les chercheurs en information-documentation (information literacy) qui cherchent à mettre en place une culture de l’information. Outre un accroissement des possibilités de diffusion des thèses conspirationnistes facilitées par le web, d’autres phénomènes peuvent contribuer à son succès comme les attitudes informationnelles de méfiance voire de défiance vis-à-vis des médias et des autorités traditionnelles. De plus des apparences trompeuses existent entre les aptitudes informationnelles des
théoriciens du complot et celles prisées en information literacy.
Mots-clés : mythe du complot, attitudes informationnelles, défiance, méfiance, formation.
Summary: The myth of conspiracy becomes an object of study for information and communication fields and particulary for researchers in information literacy. Conspirationnists theses find opportunities for dissemination with the web and some phenomena can contribute to its success as informational behaviour like mistrust against the media and distrust against traditional authorities. We want to show in this article the existence of deceptive appearances between informational skills of conspiracy’s theorists and those used in information literacy.
Keywords: myth of conspiracy, informational behaviours, distrust, mistrust, information literacy
L’occasion aussi de reparler des travaux débutés en la matière sur le blog historiae qui cherche toujours un repreneur.
Références utilisées dans l’article :
Campion-Vincent, V (2005) La Société parano : théories du complot, menaces et
incertitudes. Paris, Payot
Girardet, R. (1986) Mythes et mythologies politiques. Paris. Le Seuil
Duplessis, P. (2005). L’enjeu des référentiels de compétences info-documentaires
dans l’Education Nationale. Documentaliste-Sciences de l’information, vol. 42,
n°3, p178-189
Johnston, B., Webber, S. (2006). As we may think: Information literacy as a
discipline for the information age. Research Strategies.p108-121
Froissart, P. (2003) La « rumeur sur Internet ». Petite histoire des sites de
référence. Première conférence internationale francophone en Sciences de
l’information et de la communication (CIFSIC), du 28 juin au 2 juillet 2003, à
l’Université de Bucarest. <http://pascalfroissart.online.fr/0-pdf/froi-03.pdf>
Latour, B. (1995) La science en action: introduction à la sociologie des sciences.
Paris, Gallimard
Le Deuff, O. (2007a) « La culture de l’information : Quelles « littératies » pour
quelles conceptions de l’information ? » in VI.ème Colloque ISKO-France’2007
7 et 8 juin, à Toulouse, IUT de l’Université Paul Sabatier : IUT.
Le Deuff, O. (2007b) « Monstres, légendes et hérauts : vers une tératogenèse
documentaire ». In cinquième séminaire de Marsouin, Rennes, 5-6 juin 2007.
<www.marsouin.org/IMG/pdf/marsouinledeuff.pdf >
Lloyd, A. (2003). Information literacy: The meta-competency of the knowledge
economy? an exploratory paper. Journal of Librarianship and Information Science,
35(2), 87–92.
Madelin, H. (2002) Rumeurs et complots, Études 11, Tome 397, p. 477-488.
Pedauque, R.T. (2007). La redocumentarisation du monde. Toulouse, Cépaduès-
Editions
Rosanvallon, P. (2006) La contre-démocratie. La politique à l’âge de la défiance.
Paris. Le Seuil
Serres, A. (2005) « Évaluation de l’information sur Internet : Le défi de la
formation », BBF, n° 6, p. 38-44
< http://bbf.enssib.fr/sdx/BBF/pdf/bbf-2005-6/bbf-2005-06-0038-006.pdf >
Sutter, E. (1998) Pour une écologie de l’information. , Documentaliste-Sciences de
l’information, vol. 35, 2, p. 83-86
Taguieff, P.A. (2005) La foire aux « Illuminés ». Esotérisme, théorie du complot,
extrémisme. Paris. Mille et une nuits.
Eco, U. (1990) Le pendule de Foucault. Paris. Grasset
Société de l’information versus culture de l’information
Promenade dans la Ilit Ischool sur second life
Alors que je teste actuellement weblin, qui permet de discuter entre avatars selon la page sur laquelle on se trouve, je me suis rendu hier soir avec mon autre avatar (alexandre leroimystere) à une réunion sur second life organisée par Sheila Webber alias Sheila Yoshikawa. Evidemment, je suis arrivé en retard car j’étais « infoutu » de trouver l’endroit exact de la rencontre. C’était très sympathique même si le sujet concernait principalement les bibliothécaires et les écueils à éviter sur Second Life (pitfalls for librarians)
J’ai donc surtout profité de la visite de l’infolit Ischool conduite par Sheila Webber. (voir la vidéo-médicore j’en conviens-réalisée avec camtasia que j’ai déposée sur dailymotion ci-dessous)
J’ai d’ailleurs pu m’entretenir avec elle durant une vingtaine de minutes à propos de l’information literacy et de la culture de l’information. L’occasion de m’interroger aussi sur la validité scientifique d’une entretien sur second life.
Voilà de quoi songer à de futures collaborations transmanches d’autant que le colloque de l’Erté sera propice aux rencontres et aux projets. Vous pouvez encore envoyer vos propositions pour le colloque d’ailleurs.
Quelle est votre définition de la « culture de l’information »
A la suite de l’enquête sur la culture de l’information, j’ai décidé d’ouvrir ce billet qui a pour but principalement de recueillir vos commentaires.
La question est extrêmement simple à poser et donc très difficile à répondre :
Quelle est votre définition de la culture de l’information ?
Il est possible qu’à la suite, je réalise des entretiens sur le sujet.
Quant à la mienne, je la donnerai quand ma thèse sera achevée, toutefois des pistes sont abordées sur ce blog mais aussi dans quelques textes :
– « Culture de l’information et web 2.0: Quelles formations pour les jeunes générations ? » Doctoriales du GDR TIC & Société, Marne-la-Vallée.15-16 janvier 2007
– Et in arcadia ego : vers une culture de l’ information et de la communication. Billet de l »invité d’Urfist-info du 31 août 2007.
Fin de l’enquête sur la Culture de l’information
Je vais clôturer le sondage sur la culture de l’information d’ici la fin de la semaine.
Il semble que les enseignants-documentalistes aient été les plus intéressés par le sujet. Pourtant les autres et notamment tous les professionnels de l’information sont invités à répondre :
http://megatopie.info/limesurvey/index.php?sid=78749&newtest=Y
Je donnerai quelques éléments de réponse du sondage mais pas tout pour garder un peu de suspens.
Au vu des premiers résultats, il semble que plus de 10 % de ceux qui ont répondu souhaitent s’exprimer sur le sujet.
Par conséquent, j’ouvre un sujet de libre expression sur le sujet sur ce blog.
Le Gr-CDI : La culture et la didactique de l’information.
La culture de l’information et la didactique de l’information sont des sujets passionnants et il existe des ponts bien sûr entre les deux.
Le Gr-Cdi regroupe quelques personnes qui travaillent autour de ces questions et qui tentent à la fois d’éclairer les concepts mais aussi de forger les bases d’une didactique de l’information efficace.
Le groupe est né d’une volonté conjointe de se retrouver autour de ces questions et de rassembler les efforts afin qu’ils puissent aboutir à des projets communs et des avancées intéressantes sur ces domaines.
Souhaité depuis longue date par Alexandre Serres et impulsé également par la volonté de Jacques Kernéis, le groupe rassemble principalement des personnes engagés dans des travaux de recherche.
Un séminaire a eu lieu en septembre 2007. Vous pourrez retrouver les textes des interventions sur le site du GR-CDI qui est hébergé sur le site de l’Urfist de Bretagne-Pays de Loire.
Vous pouvez visualiser le support de ma présentation, n’ayant rédigé aucun texte pour l’occasion, thèse oblige. Mon intervention tournait autour des cultures de l’information et des différentes conceptions de l’information literacy.
La présentation sur slideshare
Programming literacy : la littératie de programmation, le nouveau dada de Prensky ?
Marc Prensky, bien connu pour la création du terme de digital natives n’est pas en reste désormais pour affirmer que la littératie de programmation fait partie des littératies du 21 ème siècle. Il démontre que la programmation devient de plus en plus facile et que les renseignements plus aisés à trouver.
A priori, je le rejoints sur ce diagnostic. Il est évident qu’un minimum de connaissances dans les codes informatiques sera d’une forte utilité. Mais là où je suis en désaccord c’est qu’une nouvelle fois, il donne l’impression que tous les ados savent programmer. Si certains savent à peu près se débrouiller avec quelques usages des magnétoscopes, de leur téléphone portable, c’est totalement faux d’affirmer que les ados connaissent les langages informatiques. D’autres enseignants pourront le confirmer; ils sont en général médiocres voire extrêmement mauvais en programmation parce que justement ils en ignorent l’existence. Evidemment, il y a des exceptions et certains élèves doués ont pu apprendre à coder de manière autonome. Mais encore une fois, ce n’est pas une nouveauté puisque de jeunes talents d’autres générations ont crée par le passé plus d’un programme informatique de manière autonome. Nous songeons notamment à Linus Thorvald mais il en existe pleins d’autres encore. Pourquoi vouloir faire croire qu’il existe une nouvelle génération particulièrement douée technologiquement…si ce n’est pour vendre davantage de produits informatiques et d’objets connectés.
La programmation informatique mériterait au contraire d’être enseignée, c’est d’ailleurs ce que souhaite vivement l‘EPI qui craint qu’au final le B2I ne forme qu’un rempart pour la culture informatique. D’ailleurs je ne suis pas loin de penser de même en constatant que le B2I peut constituer également un rempart pour l’émergence de la culture de l’information. Il est évident qu’il constitue aussi un rempart contre la culture technique, les programmes de technologie étant de plus en plus influencés par le B2I au détriment d’autres intérêts. Prensky pense quant à lui qu’il sera difficile d’enseigner la programmation à l’Ecole. Il est vrai qu’il ignore sans doute qu’en France dans les années 80 ont été formés au basic et au logo des milliers d’écoliers et ..de profs. Je ne cesse de penser que c’est en fait parmi eux que se trouvent les « vrais digital natives ». L’histoire de l’informatique tout comme celle de l’hypertexte ne commence pas avec l’Internet.
source : programming the new literacy ?
La culture de l’information en colloque
Je me devais de relayer cette information, cet appel à communications pour un colloque où je serai présent.
Colloque international « L’Education à la culture informationnelle »
16 -17-18 octobre 2008, Lille
Extrait de l’appel à communications :
Aujourd’hui, la « capacité à maîtriser l’information » est devenue une préoccupation éducative à l’échelle internationale, reconnue par des instances telles que l’UNESCO. Avec le développement des technologies de l’information et la montée d’une économie en réseaux numériques, l’intérêt s’est porté surtout sur la nécessaire connaissance des outils informatiques et des nouveaux moyens de communication. La compétence informationnelle devient ainsi un enjeu social, économique et culturel. Cependant l’explosion des ressources informationnelles, la diversification de leurs supports et vecteurs de communication, la diversité et la fiabilité des contenus proposés, renforcent aussi la nécessité de former les individus, de la maternelle à l’université, à utiliser de manière efficiente, raisonnée et critique ces ressources pour construire leur savoir et exercer leur jugement critique à travers leurs activités scolaires et leurs pratiques sociales.
Depuis 2006, en France, une Equipe de Recherche Technologique en éducation (ERTé) « Culture informationnelle et curriculum documentaire » s’est constituée afin de penser une éducation à l’information inscrite dans les cursus de l’institution éducative. Elle associe des laboratoires et diverses institutions, des enseignants-chercheurs, des professeurs des écoles, des professeurs documentalistes, des enseignants de toutes disciplines, des professionnels de l’information et des bibliothèques, des formateurs.
Le projet de construction d’un curriculum documentaire et informationnel confronte la communauté des chercheurs et des praticiens à différentes notions, notamment celles de culture de l’information ou culture informationnelle, dont les fondements, les contenus, les contours et les territoires ne sont pas encore stabilisés. Partant de ce constat, l’objectif du colloque consiste à reprendre, pour les discuter, les questionnements de fond de l’ERTé : quelle définition validée donner de cette culture informationnelle en mutation ? Quelles sont les représentations et les compétences mises en œuvre dans les pratiques sociales non formelles et formelles ? En quoi sont-elles des aides ou des obstacles pour les élèves et étudiants ? Quelles sont les approches épistémologiques et didactiques envisageables dans l’éducation formelle ? Comment d’autres systèmes éducatifs appréhendent-ils cette problématique ? Quels dispositifs ont-ils mis en place et quelles réflexions mènent-ils actuellement ? Quelles sont les possibilités et les limites de l‘institutionnalisation d’un curriculum de la maternelle à l’université ?
Ateliers :
Les propositions de communication devront s’inscrire dans le cadre de l’un ou l’autre des quatre ateliers suivants (cf le détail sur l’appel à communications, disponible sur le site du colloque : http://ertecolloque.wordpress
Atelier 1 : Enjeux institutionnels, politiques et éducatifs associés à la culture informationnelle et comparaisons internationales.
Atelier 2 : Pratiques sociales / pratiques scolaires : usages, représentations, et contextes sociaux de l’information – documentation.
Atelier 3 : Formats de connaissances proposés aux les apprenants et disciplines scientifiques.
Atelier 4 : Didactique de l’éducation à/par l’information.
Modalités de soumission des textes :
Le Comité Scientifique et le Comité de Programme évalueront la pertinence de chaque proposition soumise et proposeront des modifications le cas échéant.
Les soumissions doivent respecter les règles suivantes :
– être rédigées en français (ou en anglais) ;
– comporter une « proposition » de 5 pages maximum en format A4, taille 12, interligne simple.
Les propositions de communication doivent être adressées sous format électronique (en fichier .doc ou .rtf), sans dépasser la date limite à :
– eric.delamotte@univ-lille3.fr (GERIICO Lille 3)
– ou francoise.chapron@rouen.iufm.fr (CIVIIC Rouen), coprésidents du colloque.
Calendrier :
Soumission électronique des articles : 20 avril 2008
Notification d’acceptation des articles : 1er juin 2008
Version définitive des articles acceptés : 1er septembre 2008
Dates du colloque international : 16 -17-18 octobre 2008
Lieu de la manifestation : Maison de la recherche, Université Lille 3, Villeneuve d’Ascq (59).
Pour tout savoir sur le colloque : texte complet de l’appel à communications, modalités des articles, composition du Comité scientifique, etc., voir le site du colloque : http://ertecolloque.wordpress
Pour en savoir plus sur l’ERTé « Culture informationnelle et curriculum documentaire » : voir le site de l’ERTé : http://geriico.recherche.univ